Une manifestation bruyante, où étudiants et professeurs de toutes les universités lyonnaises défilaient
côte-à-côte.
'Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, Sarko 0 !', 'Y en a ras le bol de ces guignols qui ouvrent des prisons et ferment les écoles'. Ce sont quelques uns des slogans que l'on pouvait entendre ce jeudi, lors de la manifestation des professeurs et des étudiants de l'enseignement supérieur.
La manifestation, qui s'est déroulée sans heurts, comptait dans ses rangs de nombreux étudiants, venus soutenir leurs professeurs dans le
combat contre les réformes du gouvernement.
En grève depuis lundi, ils protestent contre les réformes du gouvernement, notamment la loi sur l'autonomie des universités, les suppressions de postes dans l'enseignement supérieur, le contrat de projet doctoral unique et le statut des enseignants-chercheurs. C'est ce dernier point qui a, semble-t'il, mis le feu aux poudres. 'Ce mouvement est inédit car de mémoire de prof, c'est la première fois que ce sont
les enseignants qui entament le mouvement' explique un professeur de l'Université Lyon 2.
La grève continue à Lyon 2
Environ 200 manifestants ont poursuivi la manifestation, dispersée à la préfecture, entrainant le cortège jusqu'aux quais: direction l'Université Lyon 2, où avaient lieu une assemblée générale des professeurs, et une autre, simultanément, des étudiants. Les enseignants, après avoir fait un bilan positif des actions du mouvement, se sont prononcés quasiment à l'unanimité pour la poursuite de la grêve, jusqu'au mardi 10 février, jour de la prochaine manifestation nationale de l'enseignement supérieur.
Dans les amphis, la mobilisation ne s'essoufle pas. Les professeurs accueillent les élèves, et leur expliquent les raisons de leur mouvement. Ils prévoient également des tables-rondes, conférences-débats, pour sensibiliser et échanger leurs points de vue avec les étudiants.
Pour la prochaine manifestation, les organisateurs espèrent 'une mobilisation encore plus forte que lors de la manifestation de jeudi'.
Ce vendredi, les étudiants organisent 'l'enterrement de l'Université française'. Tout un symbole.
Annie-Laurence Ferrero
Photographie: Fle-ur
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