B comme Begag, mais surtout B comme Bennahmias

Après avoir fait acte de candidature spontanée pour les élections européennes, l'ancien secrétaire d'Etat du gouvernement Villepin a été laissé à quai par François Bayrou. Qu'il se rassure, il n'est pas le seul. L'ancien banquier Jean Peyrelevade, très proche du président-fondateur du Modem, est lui aussi victime de l'échafaudage compliqué des listes de candidat pour le scrutin du 7 juin. Celui qui conduira la liste Modem n'est autre que l'euro-député sortant, ancien Vert passé depuis au Modem, Jean-Luc Bennahmias.

D'un ton moqueur et chargé de sous-entendus, Bennahmias glisse que " la candidature de Begag " ne lui a " pas échappé ", laissant ainsi entendre qu'elle n'a été en vrai qu'un épiphénomène. Chez Bennahmias, l'ironie est une méthode politique tant l'euro-député sortant manie le mépris ou la condescendance pour évoquer ses amis ou anciens amis. Joint par téléphone, Bennahmias rythmait la conversation par des soupirs, silences et rires sarcastiques, indices d'un discours empli d'une morgue certaine.

Sur le rassemblement des écologistes opéré par Daniel Cohn-Bendit, Bennahmias coupe court avec un " on me l'a fait pas à moi !" très rieur. " Dany a constitué non pas une grande force, mais donne plutôt une sérieuse bouée de sauvetage à mes amis Verts. C'est très bien. Le rassemblement des écologistes, c'est une fiction ! ". En guise de preuve, il évoque la présence de l'ancienne ministre de l'environnement, Corinne Lepage ou de Yann Wehrling, ex-secrétaire national des Verts, dans les rangs du Modem. Et à l'évocation de ses rapports avec le conseiller général de la Loire, Gilles Artigues, ex-candidat pour conduire la liste Modem dans le Grand Sud-Est et qui se retrouve au final en troisième position, Bennahmias coupe par un lapidaire "ben, il joue le jeu ! ".

Très sûr de son fait, l'euro-député souhaite proposer un positionnement " très 21ème siècle, autour de l'Humanisme et du développement durable ". L'Humanisme, concept hérité du siècle des Lumières, et l'idée si actuelle de développement durable risquent plutôt de ne laisser que soupirs très résignés ; un positionnement qui, lui, est en revanche très contemporain ! Jean-Luc Bennahmias est à Lyon le 6 mars. D'ici là, peut-être aura-t-il retiré le sarcasme qui accompagne ses paroles.

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