D'après nos informations, ce vote devrait amener le maire de Lyon à quitter la motion E. "De fait, il quitte la motion E. Il sera minoritaire dans le PS. Il y a eu officiellement 14 voix contre les listes, alors qu'en général les listes sont adoptées à l'unanimité. Cela traduit un malaise parmi les élus locaux. Car il n'y a pas que dans le Sud-Est. Dans le centre aussi, le PS a préféré parachuter quelqu'un, plutôt que de s'appuyer sur les élus qui font un vrai travail sur le terrain depuis des années" confirme son entourage. Gérard Collomb pourrait ainsi tenter de créer "un groupe" au sein du PS, en dehors des motions existantes.
Il sera naturellement suivi par Thierry Philip. Le maire du 3e, qui s'est vu proposer la 5e place non éligible sur la liste du Sud-Est, a préféré renoncer à être candidat. "J'étais candidat pour travailler pendant 5 ans, je ne veux pas devenir député européen en 2012 pour faire un demi ou un quart de mandat" confie-t-il, avant de demander à Vincent Peillon de prendre l'engagement, s'il est élu, "de siéger jusqu'au bout de son mandat". Sans être directement éligible, la 5e place permet en effet d'espérer siéger à Strasbourg à partir de 2012, si d'aventure Vincent Peillon faisait alors le choix de se présenter aux élections législatives.
Vote 'décisif' le 12 mars
Thierry Philip attend désormais le vote des militants le 12 mars prochain pour faire le point : "La liste ne représente pas ceux qui ont voté pour la motion E (Royal) dans la région Rhône-Alpes. Vincent Peillon est de la motion E, mais il n'était pas soutenu localement, sa candidature a été poussée par Jean-Noël Guérini (président du conseil général des bouches-du-Rhône), qui obtient les deux places éligibles de la motion E (Peillon et Zéribi, ndlr)" décrypte Philip, qui confirme : "Si Collomb quitte effectivement la motion E, je la quitterai avec lui. Je suis complètement en phase avec ses idées."
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