Pour rembourser les dettes de leur ville, les Grenoblois ont payé jusqu'au milieu des années 80, une taxe chaque fois qu'ils prenaient le train depuis leur gare. C'est surtout l'accélération des travaux (tout a dû être construit en quatre ans au lieu de quinze) qui a entraîné des surcoûts énormes. Mais si on prend en compte le changement d'image de Grenoble induit par les JO qui a permis l'émergence du tourisme d'affaire et l'implantation de firmes nord-américaines (dont Caterpillar et Hewlett Packard), les conclusions sont plus modérées".
Albertville en 1992 : "Les simulations qui avaient été faites par le groupe d'experts (dont je faisais partie) montraient qu'il y avait un risque financier important. Vraisemblablement les Jeux allaient être un échec budgétaire. Les organisateurs savaient qu'il y allait avoir des pertes mais ils n'ont pas réduit les budgets. Les Jeux de Cagliari de 1988 ont dégagé des bénéfices. Ceux d'Albertville ont plutôt mis les communes en difficulté sauf Albertville qui s'en est plutôt bien sortie. Le déficit cumulé a atteint 43 millions d'euros alors que les effets positifs ont été limités essentiellement à l'industrie du bâtiment".