C'est désormais chose faite : premiers de la saison régulière, les hommes de Vincent Collet sont champions de France 2009. Et par là, scellent de la plus belle des manières leur accession à la phase de poules de l'Euroligue. La finale face à Orléans ne restera sans doute pas dans les annales, ce 17e titre, le premier depuis 2002 si. Cette finale, on la prédisait défensive, elle le fut plus que de raison. Après une Marseillaise version Star Ac' qui plongeait Bercy dans la guimauve, les deux équipes défendaient dur d'entrée, commettant des fautes et provoquant des pertes de balles adverses. A ce petit jeu, Orléans prenait un court avantage, jouant sur Coville à l'intérieur afin de provoquer les fautes d'intérieurs Villeurbannais orphelins de Troutman, dos en vrac. A la moitié du premier quart, l'ASVEL n'avait mis que deux points et pris deux rebonds. On se serait même surpris à bailler ferme si l'Orléanais Tony Dobbins n'était venu réveiller son monde d'une claquette dunk. Mais comme souvent dans l'adversité, l'ASVEL se sublimait : jusqu'ici maladroite, la Green Team se réchauffait à 3 pts via Reynolds et Bogavac, avant de prendre l'avantage sur un 'passe et va' des familles conclu par l'Amiral Sy, figure de proue dans la tempête.
La bataille de l'adresse
La maladresse changeait soudain de camp pour contaminer mortellement Orléans qui, à force de vouloir défendre, en oubliait comment attaquer. L'équipe de Philippe Hervé encaissait alors un 19-0, sonnée à l'image de Ryvon Coville, à terre après un dunk manqué en contre-attaque. Le colosse finissait par se relever, pas son équipe, en dépit d'un léger sursaut au 3e quart. C'est que la paire Foirest-Jeanneau, la défense de zone de Collet et surtout l'abattage de Traoré et Sy (10 points 8 rebonds au final, ponctués de jolis contres, le tout lui valant le titre de MVP de la finale). L'ASVEL avait définitivement emporté la bataille de l'adresse (7/16 à 3 pts) face à une équipe orléanaise arrosant de loin en pure perte. Et celui sans doute de l'expérience, plus que déterminante. Le match aurait pu s'arrêter là tant dernière ligne droite allait s'avérer poussive, aucune dex deux équipes n'atteignant les dix points dans le dernier quart. Le sort scellé, les jeunes pousses vertes pouvaient venir goûter sur le terrain à leur petite part d'éternité et les supporters verts laisser éclater leur joie. C'est la première fois depuis 2003 et Pau-Orthez que le premier de la saison régulière finit champion. Preuve de la solidité du parcours villeurbannais et du travail remarquable accompli par coach Collet. Après la fête, c'est une nouvelle aventure qui débutera l'an prochain pour l'ASVEL : l'Euroligue. Soit le grand bain du basket européen où s'ébattent les plus redoutables prédateurs. Ce sera dur mais on en salive d'avance.
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