Grèves des TCL : entre énervement des usagers et blocage des négociations

Après celui relatif aux rémunérations et au temps de travail entre l'intersyndical TCL et la direction de Kéolis Lyon, c'est celui de la couverture sociale qui commence. La direction lyonnaise s'était laissée jusqu'au 3 juillet prochain pour aboutir à un accord sur le temps de travail.

A deux jours de cette échéance, aucune entente conjointe n'a encore été trouvée. " On sent que la direction va prendre une décision unilatérale. Il n'y a eu aucune avancée dans ce cycle de négociation " explique Philippe Demaie, de l'UGICT CGT des transports en commun lyonnais. Les réunions avaient lieu tous les mercredis matins " et comme d'habitude, le climat était tendu " ce mercredi 1er juillet précise le syndicaliste. " Malgré les 75 % de participation à la grève de mardi, la direction pense que nous avons joué notre dernière carte mais le mouvement va reprendre à la rentrée et nous allons frapper un grand coup ", explique-t-il.

Contactée par Lyon Capitale, la direction explique " espérer un accord avec ses partenaires sociaux, la décision unilatérale étant la moins souhaitée ". Les points de discorde qui persistent sont ceux de l'affiliation des conducteurs à différentes lignes de transports en commun, le temps de pause et la création d'un forfait annuel de récupération des jours, plafonné à 100 heures. " On ne revient pas fondamentalement sur les conditions de travail ", défend la direction. Le nouveau plan devrait être présenté le 6 juillet.
Les usagers agacés

Du coté des passagers, les avis sont partagés. " Je suis en vacances donc la grève ne me gêne pas. Il faut juste patienter un peu " affirme Leah, 16 ans. Si la jeune fille ne sait pas pourquoi la grève persiste, Georges 48 ans prend du recul : " Je comprends leurs revendications et c'est légitime. Pour éviter de m'arracher les cheveux, j'ai pris un taxi hier matin ". Des réactions plutôt compréhensives en comparaison à Faridah, jeune étudiante de 23 ans. " S'il ne veulent pas travailler correctement, qu'ils ne nous empêchent pas de le faire. J'ai dû me lever 1 heure plus tôt de peur d'être en retard à mon deuxième jour de boulot ! ". L'ensemble des passagers semble plutôt agacé par cette grève qui bloque le trafic et ralentit le déplacement des usagers. " Ils devraient faire d'autres actions coups de poing ", affirme Fabrice 34 ans, " mais qu'ils n'embêtent pas les usagers qui n'ont rien demandé ". En réponse, l'intersyndical estiment que " la balle est désormais dans le camp de la direction ".

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