Mais pour une minorité non négligeable d'entre eux, le concert a vite tourné court, en raison d'un théâtre plein à craquer. Trop plein ?
Les gens se sont réunis en masse hier soir à Fourvière pour voir l'ex-star académicienne interpréter son répertoire chocolaté. Mais pour la dernière demi-heure d'entrée du concert, la consigne pour les placeurs était d'installer les gens au dessus du Grand Théâtre de Fourvière. Autrement dit, en haut de la colline, derrière l'artillerie technique du show. Et ce sont environ cent cinquante personnes qui ont " profité " du concert dans ces conditions. En compagnie des hommes de sécurité aux talkies-walkies bruyants.
Face à ce débordement imprévu -une première depuis le début du festival selon l'un des placeurs-, une question est sur toutes les lèvres : Fourvière ferait-il du surbooking ? Pour le placeur, pas d'équivoque : " le festival ne sur-remplit pas ; le théâtre a une capacité de 4400 personnes et ce soir, c'est un public familial de 4312 personnes, qui ne veut pas se coller en fosse. Pour Blur, il n'y avait pas eu de souci. "
Pourtant, on a compté. Ce sont plus de cent vingt spectateurs installés le long de la voie romaine. Et une trentaine encombrée dans les escaliers. La douche froide pour tout ceux-là.
Une spectatrice nous confie : " Ce soir, nous sommes arrivées 30 minutes à l'avance. Directement, l'accès à la fosse nous a été interdit. Alors payer 60 euros de places et ne voir que les projecteurs, y'a de quoi être en colère ". Un autre renchérit : " ce soir, je suis un spectateur du spectacle. Olivia ne chantait pas pour moi mais pour sa fosse et ses gradins ".
Olivia Ruiz, au diapason d'une belle énergie sincère durant son concert, n'a pourtant rien d'une Tina Turner ou d'une Madonna qui ameutent et déchaînent les foules. Mais hier soir, les Nuits de Fourvière et le public ont fait tout comme.