Qu'on se le dise, l'OL monte en puissance et risque d'être un vrai casse tête pour ses adversaires
L'OL a neuf orteils en phase de poule de la coupe aux grandes oreilles et peut voir l'avenir avec sérénité. A vrai dire, il n'a fallu que dix minutes pour que la sérénité s'empare de Gerland. Au coup d'envoi, Claude Puel alignait son système favori : le 4-2-3-1. Bastos évoluait à droite, Pjanic dans l'axe et Lisandro à gauche, Gomis occupant le front de l'attaque. Ses protégés sont plutôt bien rentrés dans le match et montent en puissance physiquement. Ils sont parfois trop éloignés les uns des autres, mais moins que lors des précédentes rencontres.
Le début de match est à l'avantage des Lyonnais et sur un de ses premiers ballons négociables, Lisandro repique dans l'axe et se fait accrocher aux vingt mètres pour un coup franc très bien placé. Pjanic s'élance et enroule parfaitement son ballon qui vient se loger sous la transversale de Proto, tétanisé sur sa ligne (1-0).
Lisandro encore exceptionnel
Le but ne calme pas les ardeurs des Rhodaniens qui repartent à l'attaque. Suite a une superbe ouverture de Bastos, Lisandro, encore lui, résiste à la charge d'un défenseur et se présente devant le gardien qui le fait tomber dans la surface. Penalty. L'Argentin ne se fait pas prier et le transforme en force. Bien parti, Proto ne peut toucher le cuir (2-0). Les Belges peuvent avoir des regrets, ils réclamaient un penalty juste une minute avant celui des Gones sur une action litigeuse entre Lloris et Suarez.
Au bout d'un quart de jeu, l'OL semble avoir plié le match. L'intensité retombe et Anderlecht tente quelques percées dans le camp lyonnais. Mais les intentions des Gones sont différentes cette saison et ils repartent à l'attaque après la demi-heure de jeu. Bien leur en a pris puisqu'ils sont récompensés à la 40 ème par une superbe frappe limpide de Bastos du côté droit qui vient se loger dans la lucarne opposée (3-0). Anderlecht est totalement asphyxié et va prendre un quatrième but sur un superbe mouvement collectif de Lyon. Une-deux entre Cissokho et Lisandro, encore et toujours lui, qui sert parfaitement Gomis qui n'a plus qu'à pousser le ballon dans les filets (4-0).
L'OL repart à l'abordage
La seconde période, loin d'être anecdotique, prouve que cet OL doit développer du jeu et ne peut se permettre de laisser le ballon à l'adversaire. Les Belges reviennent en effet des vestiaires avec d'autres intentions et inquiètent des Lyonnais moins concernés. On le serait à moins me direz-vous. On sent la défense attentiste mais Lloris est bien présent, notamment sur corner. Malheureusement le portier rhodanien ne peut éviter le but de Suarez, qui venait de passer Bodmer assez facilement (4-1).
Les Gones se disent alors qu'il faut repartir à l'abordage et sur un contre rondement mené, Bastos, sur la ligne médiane, voit le superbe appel de Gomis dans l'axe et le sert dans la course. L'avant centre Lyonnais efface le gardien belge qui va chercher le ballon une cinquième fois dans ses filets (5-1). A partir de ce moment, Les septuples champions de France se sont attachés à contrôler le match et à profiter des contres. Ils auraient pu mettre six ou sept buts si Delgado avait réussi à conclure ses quatre occasions franches.
Les recrues au-dessus du lot
Après deux petits passages à vide au milieu des deux périodes, l'OL a su se remobiliser et appuyer là où ça fait mal. On pensait les protégés de Claude Puel un ton au-dessus des protégés de Ariël Jacobs, plusieurs classes séparent en réalité les deux équipes. Les quelques questions qui ont pu entourer les recrues sont définitivement levées. Lisandro est vraiment exceptionnel, il est à l'origine du coup franc de Pjanic, il provoque et transforme le penalty et donne une passe décisive à Gomis. Bastos est très affuté et ses qualités techniques sont indéniables, il sait frapper, passer, centrer. Cissokho est de plus en plus précis sur les centres et apporte de plus en plus offensivement, bien qu'il ne sache pas très bien où se placer par moments en défense. Enfin Gomis, auteur d'un doublé, a fait étalage de tout ce qu'il peut apporter dans son rôle de pivot.
Sébastien Gonzalvez
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