Difficile d'exister pour le festival du Cinéma Nouvelle Génération, entre une Biennale d'Art Contemporain et le festival Lumière 2009 ?
Les responsables du festival Cinéma Nouvelle Génération voulaient à tout prix que la 8e édition de leur manifestation se tienne au Théâtre de l’Élysée. Le prix attractif, la jauge et le cachet de l’ancienne salle étant parfaits pour l’équipe. Caprice du calendrier : le seul créneau libre pour le lieu se situe, à peu de choses près, aux mêmes dates que Lumière 2009, l’événement cinéma richement doté soutenu (entre autres) par le Grand Lyon et piloté par l’équipe de l’Institut Lumière. “C’est un mal pour un bien, précise Marc Ferrieux, programmateur du CNG.
Le budget et l’ampleur de notre événement n’ont aucune commune mesure avec le festival du Grand Lyon. Ils sont finalement assez complémentaires. Le public attiré par la première édition de Lumière 2009, va peut-être se demander ce qui se passe chez nous et va trouver une alternative, un complément intéressant au cinéma d’hier, dans le bon sens du terme, avec ce qui se fait aujourd’hui grâce au numérique”.
“C’est un peu comme la Nouvelle Star”
Grâce au numérique justement, aux caméras et aux logiciels de montage issus de cette technologie, les tournages ont grandement gagné en flexibilité. Les coûts de production diminuent et les équipes se réduisent. “Cette démocratisation permet à tout un chacun de s’imaginer dans la peau d’un réalisateur. S’imaginer seulement, insiste le programmateur. Beaucoup vont tester et ça n’aura aucun intérêt. Mais certains vont sortir du lot”. Le gros du travail pour l’équipe du festival étant le défrichage : “Sur 1000 films reçus, 100 ont de l’intérêt. Et sur les 100, il n’y en aura peut-être que deux ou trois qui trouveront leur voie. C’est un peu comme la Nouvelle Star (rires), avec, à la clef, la possibilité d’émerger. Nous ne sommes que la première marche !”.
Sortir des sentiers battus, s’affranchir des standards et autres problèmes castrateurs inhérents au cinéma, innover, voilà quelques particularités que l’on associe bien volontiers au cinéma numérique et qui font l’âme du festival. Marc Ferrieux se pose tout de même une question fondamentale sur les évolutions d’un art centenaire : est-ce que la révolution numérique apporte une nouvelle écriture ? Difficile d’apporter une réponse objective. Pour lui, “le plus important finalement, c’est que ces films existent”.
Cinéma Nouvelle Génération. Du 8 au 16 octobre au Théâtre de l’Élysée, 14 rue Basse Combalot, Lyon 7e. www.cinemanouvellegeneration.com