Mercredi, la direction ne leurs donnait pas deux jours. Ils avaient jusqu'à vendredi midi pour se prononcer, à prendre ou à laisser. Mais un retournement de situation est survenu vendredi, une fois n'est pas coutume, la direction de Kéolis Lyon a lâché du lest et proposé aux syndicats des TCL de repousser la signature des accords à une date inconnue.
Face aux "remontées positives enregistrées sur le terrain". Dans les dépôts, les managers ont parlé "de réactions très favorables sur les nouvelles propositions", affirme la direction. "La majorité des salariés pousserait même les syndicats à signer les nouveaux accords, s'emballe encore la direction". Quid des nouvelles propositions.
50% de réussite
Au nombre de six, les nouvelles propositions de Kéolis pour les TCL concernent toujours la réorganisation du travail. Tout d'abord, les jours de récupération pour les heures travaillées le week-end, les jours fériés et la nuit. Un compte mémoire de six jours, renouvelable toute l'année, est maintenant proposé aux syndicats. Contrairement au compte mémoire remis à zéro tous les six mois des précédentes propositions. "C'est a peu près acceptable cette fois", juge Denis Faye, du syndicat Unsa-TCL.
Concernant les journées exceptionnelles, un troisième jour pour enfant malade est accordé et pour les temps de pause, ce sont 20 minutes dont 10 garanties d'un trait qui sont prévues. Ces points ne posaient pas vraiment problème avant, jugent les syndicats perplexes.
Quatre points d'achoppement
Quant à la grille des vacances d'été, elle pose toujours problème. La direction veut obliger les salariés à prendre leurs congés entre juin et septembre. Négatif affirme les syndicats, même si la direction recule, du 15 juin au 15 septembre, contre du 1er juin au 30 septembre dans les précédentes propositions.
Concernant la mobilité des salariés, là aussi ça coince toujours. La direction prévoit un mois de préavis pour muter un salarié sur un autre poste au sein de l'entreprise, elle accepte désormais de prendre en compte l'ancienneté et le volontariat, mais ces critères ne seront pas prioritaires, regrettent les syndicats.
Enfin, concernant les primes et les compensations, ça chauffe encore. Sachant qu'une journée de travail aux TCL peut s'étaler sur plus de 7 heures ou 7 h 30, durée quotidienne légale du travail, les salariés travaillent souvent deux heures, puis prennent une pause de trois heures, retravaillent 5h30, et cela de 6 heures à 21 heures par exemple. Aujourd'hui, à partir de la première heure travaillée sur une telle amplitude, ils bénéficient d'une prime. Demain, ce ne pourrait être le cas qu'à partir de 11 ou 12 heures d'amplitude seulement. Les syndicats s'y opposent.
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