En déplacement à Nice samedi soir pour le compte de la 10ème journée de Ligue 1, l’OL a littéralement sombré en s’inclinant 4 buts à 1.
Quatre jours après son exploit européen à Liverpool, l’OL retrouvait le championnat pour un déplacement à Nice, chez le 19ème de Ligue 1, au plus mal depuis le début de saison. Suite aux forfaits de Lloris et de Källström, Claude Puel alignait Rémy Vercoutre dans les buts, sa première titularisation de la saison. La défense était la même qu’à Liverpool. Gonalons, Makoun et Pjanic se partageaient la tâche au milieu de terrain alors que Govou, Lisandro et Gomis se chargeaient de l’animation offensive.
Le football a cet aspect si particulier, si beau, qu’en quatre jours, l’OL a gravi l’Everest avant de tomber au plus bas. La même équipe, les mêmes joueurs, capables d’aller s’imposer royalement sur la mythique pelouse d’Anfield se sont fait littéralement corrigés par l’avant dernier du championnat de France. Allez comprendre. La magie de ce sport si particulier sans doute.
Les premières minutes furent lyonnaises, les Rhodaniens confisquaient le ballon aux Aiglons sans se montrer réellement dangereux. Mais très vite, la tendance s’inversa. Les joueurs offensifs niçois, en particulier les anciens Gones Rémy et Mounier multipliaient les courses dans les intervalles et contrecarraient les plans lyonnais. A la 17ème minute, Loïc Rémy déborde Aly Cissokho et centre pour Bagayoko qui reprend magnifiquement le ballon et le propulse dans la cage. Cris perd son duel aérien et Vercoutre est battu à bout portant. L’OL a déjà remonté de pareilles situations et tente de reprendre le contrôle du match. En vain. Cinq minutes avant la pause, une nouvelle fois Rémy déborde sur la droite, et centre. Le ballon est contré par Cissokho en direction de son but. Vercoutre, surpris, se mélange les pédales et fait une grossière erreur. L’OGC Nice mène 2-0 et l’OL ne comprend pas ce qui lui arrive.
Les ex-Lyonnais en forme
Au retour des vestiaires, Claude Puel tente un coup de poker. Bastos remplace un Cissokho peu en forme ce soir et passe dans un schéma tactique très inhabituel à Lyon, le 3-5-2. Autrement dit, tout pour l’attaque. L’OL tente une nouvelle fois de revenir au score mais ses attaques se révèlent trop stériles. Les Niçois ont d’énormes espaces en contre-attaque et sur l’un d’eux, Mounier envoie Hellebuyck en profondeur qui ajuste Vercoutre et aggrave le score à la 68ème minute. Un but 100% centre de formation de l’OL puisque Hellebuyck est lui aussi passé par celui-ci.
Et la déroute n’est pas terminée. Sur un long dégagement du gardien niçois Ospina, Makoun, attentiste laisse rebondir le ballon et ne voit pas Rémy arriver comme une bombe. Ce dernier s’en va inscrire le quatrième but niçois de la soirée. Il reste un quart d’heure de jeu à jouer, le cauchemar lyonnais est terminé. Ederson réduira le score à la 82ème minute, pour l’anecdote. Les Gones s’inclinent lourdement en terre niçoise où ils n’avaient plus perdu depuis 14 ans.
Le calvaire lyonnais est aussi lourd qu’inattendu et surtout incompréhensible. La thèse de l’accident contre Sochaux était plausible. Mais plus ce samedi soir. Les exploits européens sont rendus possibles par une qualification en Coupe d’Europe, par le biais du championnat. L’OL ne peut plus se permettre de tels faux pas, de tels écarts de performance. Il faudra revenir très vite aux fondamentaux, dès le week-end prochain, lors du bouillant derby à Saint-Etienne.
Anthony Faure
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