Ce week-end, la maison d’arrêt de Lyon Corbas a connu une série d’événements qui s’ajoute au climat de tension ambiant depuis son ouverture. Les syndicats pointent du doigt le manque d’effectif.
Samedi 21 novembre, deux gardiens de la prison ont été agressés. Le premier incident a eu lieu lors de la réintégration des promenades. L’agent s’est retrouvé au milieu d’une vingtaine de détenus qui lui ont assené des coups de pied. Des renforts provenant de toute la prison sont intervenus. Selon le syndicat CGT pénitentiaire, ce membre du personnel avait déjà subi des agressions dont la dernière à la lame de cutter. Quelques minutes après, un détenu a pris à partie l’un de ses collègues et lui a porté un coup au genou. Le gardien est alors envoyé aux urgences.
Dimanche 22 novembre, 15h00. Le temps de la promenade s’est achevé de façon peu ordinaire. Environ 200 détenus se sont rebellés et ont refusé de réintégrer leurs cellules. Une négociation avec la direction est alors entamée et a duré deux heures. A 17h, la Direction Interrégionale a envoyé les ERIS (équipe régionale d’intervention et de sécurité) pour mettre un terme à l’incident et la garde mobile a été postée à l’extérieur. A 21h, tous les détenus ont retrouvé leurs cellules.
Pour la CGT, il ne fait aucun doute que le manque d’effectifs est responsable des mauvaises conditions de travail. " Le personnel perd de plus en plus de son autorité et l’insécurité ne fait qu’empirer ".
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