Lutte Ouvrière : pas de campagne régionale

La formation d'extrême-gauche veut surtout dénoncer "la catastrophe sociale". "La politique de la région n'est pas différente de celle du gouvernement», affirme la tête de liste qui ne donnera pas de consigne de vote au 2nd tour.

Pour les régionales, Lutte Ouvrière ne parlera pas de la région... ou si peu. Le parti trotskiste entend se saisir de cette campagne locale comme porte-voix pour scander leur vision du monde. La liste sera emmenée par Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, professeur d'économie gestion, communément présentée comme "la nouvelle Arlette". Elle veut utiliser ces élections pour «pousser un cri de colère afin que les choses ne continuent pas de la même façon et que la catastrophe sociale cesse». Si la politique gouvernementale est clairement visée, Jean-Jack Queyranne n'est pas épargné.

«Le Conseil Régional n'a pas été en mesure d'empêcher le chômage et de protéger les travailleurs, donc la politique menée est limitée, critique Nathalie Arthaud. L'action de Queyranne en matière d'emploi est un échec». «La politique de la région menée par la gauche n'est pas différente de celle menée au niveau national par le gouvernement», conclut-elle.

Conséquence de ce constat : l'absence de consigne de vote pour le second tour. Nathalie Arthaud l'explique sans détour : il n'y a que le premier tour qui compte. Et le vote n'est pas suffisant. Afin que la misère cesse, «les travailleurs doivent se mobiliser, se battre collectivement et contester les décisions». En particulier, ils doivent «mettre leur nez dans les décisions prises dans les banques». Lutte Ouvrière tiendra un grand meeting à Lyon le 10 mars prochain mais leur campagne sera principalement menée dans le monde de l'entreprise.

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