Villeurbanne, l’AS(VEL) de cœur

Malmenée par une formation orléanaise coriace, l’ASVEL a remporté au courage et au finish (70-69) sa première Semaine des As. Un trophée qui pourrait bien relancer une équipe aux airs de miraculé. Mais un trophée avant tout.

Finalement, malgré les craintes pour son mollet, Eric Campbell était bien là pour affronter Orléans, finaliste du dernier championnat de France et justement un peu maudit des finales. Pour l’ASVEL c’était aussi l’occasion, parmi d’autres, de laver la lourde défaite (55-76) d’il y a quelques semaines face à cette même équipe. Villeurbanne se détachait dans le premier quart sur un 11-0 où Campbell plantait deux flèches à 3 pts dans le flanc orléanais, déjà rossé par la défense verte. Rossé mais pas KO, car malgré ses difficultés à cibler à ses intérieurs, Orléans revenait sur un 7-0.

Défense rugueuse

Malgré les belles intentions villeurbannaises, Orléans prenait même la tête. Profitant du moment où Vincent Collet responsabilisait ses « jeunes », Lacombe et Fofana, Ludovic Vaty et un Cédrick Banks intenable (11 pts en 7 minutes) menaient une incroyable série orléanaise avec cinq paniers à 3 pts réussis d’affilée (6/7 sur la période). Cela rendait la tâche très difficile pour des Verts loin de déjouer mais qui concédaient huit points à la mi-temps. 31-39.

Etait-ce alors à force d’enchaîner à l’intérieur (Covile pour deux paniers faciles) qu’Orléans perdait son adresse extérieure à l’entame du troisième quart ? Y voir plutôt le signe d’une défense "asvelienne" très rugueuse. Car si l’ASVEL pataugeait en attaque pendant près de 4 minutes, avant que Lukauskis ne rouvre le compteur, elle durcissait tant sa défense que le public s’enflammait à mesure que l’adversaire suffoquait. 46-51 à l’entame de la période décisive mais chaque point comptait. Et le public ne se calmerait pas. En tout cas pas avec l’enchaînement de paniers énormes initiés par Lukauskis et Dewar, jusque-là oublié sur le banc.

Un acte fondateur ?

L’euphorie ne profitait pourtant pas longtemps à l’ASVEL et Orléans était bien près de conclure à un peu plus d’une minute de la fin. Mais Marshall volait le ballon qu’il fallait pour marquer un panier avec faute qui voyait l’ASVEL revenir à deux points. Et Campbell, comme un symbole, de conclure par un de ces magistraux 3 pts dont il a le secret. Sur une dernière action, 7 secondes à jouer, Orléans, paniqué à l’idée de perdre une nouvelle finale, manquait alors deux fois l’immanquable par Nichols et Moerman. L’ASVEL terminait donc sur un 6-0 (70-69) et s’offrait un trophée salvateur, et beaucoup de baume au cœur à l’issue d’un tournoi entamé dans la douleur et d’une finale gagnée aux forceps et au caractère.

Peut-être l’acte fondateur tant attendu par Vincent Collet et son équipe. Voir. Plusieurs fois depuis quelques mois, on a cru que l’ASVEL s’était relancée dans cette saison en enfer et plusieurs fois on s’est trompé. Mais avec ce collectif retrouvé, ce caractère enfin affirmé dans l’adversité, Vincent Collet, un temps sur la sellette, porté en triomphe par ses joueurs, et le trophée de MVP (meilleur joueur) pour un Mindaugas Lukauskis (18 pts) transfiguré par rapport au début de saison… et si cette fois était la bonne ?

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