Jeux en ligne : le PMU sur la ligne de départ

Le PMU présentait ce mardi son bilan 2009. L’occasion pour l’entreprise d’aborder le virage historique qu’elle s’apprête à prendre avec l’ouverture des jeux en ligne en France. Le groupe teste de nouveaux points de vente à Lyon, comme un kiosque place Bellecour et place des Terreaux et même un guichet dans une station service.

Le PMU, numéro 1 européen des paris hippiques, présentait mardi 27 avril les résultats de son exercice 2009 et ses objectifs pour 2010. Au niveau national, le PMU dont le chiffre d’affaires a connu une augmentation de 0,4% tire son épingle du marché des jeux qui, lui, a connu un recul de 1,6% en 2009. Mais l’agence PMU de Lyon, qui gère les paris dans les départements du Rhône, de l’Ain et de la Loire, a connu elle un recul de 2,8% en regard de son activité 2008.

En cause, un contexte socio économique délicat dû à la crise et la perte de points de vente dans le réseau hôtellerie bar restauration. Ces fermetures peuvent s’expliquer par des problèmes financiers rencontrés par les propriétaires d’établissements, ou par un arrêt de l’activité PMU. L’enseigne mène donc, quelques essais d’implantations dans des commerces moins traditionnels, comme par exemple dans une station service Total du cours Marietton. Pour Laurent Courbière, directeur régional du PMU région Sud Est : « Au-delà du magasin, ce qui compte, c’est la personne qui est derrière la caisse. On va là où on ne nous attend pas ». Peut-on alors imaginer un PMU chez son boucher ou son fleuriste ? Pourquoi pas…

Une nouvelle stratégie de diffusion ?

En attendant, la direction lyonnaise a fait le choix d’ouvrir prochainement deux kiosques : l’un place de la République, et l’autre place Bellecour. Mais l’entreprise est très loin d’envisager de quitter si facilement les points de vente traditionnels que sont les bistrots et les restaurants, car ils sont l’âme même de la maison. Olivier Vidal, directeur de l’agence de Lyon, confie que ceux-ci représentent 90 à 95% de leur chiffre d’affaires.

En parallèle, le PMU a ouvert un site de paris hippiques en ligne. Un site qui ressortira dans une nouvelle version en mai 2010, en même temps qu’une carte de paiement PMU, permettant pour le turfiste d’engager les paris et d’être rétribué sur un même compte. Pour coller aux outils modernes, PMU avait déjà lancé en novembre 2009 une application pour smartphone, un moyen d’intéresser une clientèle jeune.

Le tournant 2010

Mais 2010 sera surtout l’année d’une petite révolution pour le PMU qui s’apprête à diversifier son activité. Avec l’ouverture du marché des jeux en France, l’entreprise se lance maintenant, en plus de son activité hippique historique, dans le pari sportif et le poker en ligne. Le PMU sous-traitera son activité paris sportifs à l’Irlandais Paddy Power et son activité Poker à l’Anglais Party Gaming, mais gardera la main sur les aspects marketing et la gestion de sa base de données clients.

Le groupe français, qui n’en est pas à son galop d’essai concernant les paris hippiques, tentera de développer encore son offre équestre en augmentant le nombre de réunions hebdomadaires. Le PMU espère bien compter rapidement dans le trio de tête des sociétés de jeux en ligne - « … et si possible pas troisième » blague Laurent Courbière. Nouveaux projets, nouveaux partenaires. En plus de ses engagements historiques au coté du Tour de France et du CSBJ ( l’équipe de rugby de Bourgoin-Jallieu ), le PMU deviendra, après la coupe du monde FIFA 2010, partenaire de la Fédération française de football.

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