Portrait Of a Weird Society : la vidéo

VIDEO : Portrait Of a Weird Society, c’est une soirée un peu freaks où l’érotisme côtoie le burlesque pour offrir d’improbables tableaux à des dessinateurs et des photographes tous désireux de célébrer leur art, avec, en tête, une certaine conception de la diversité.

“Orgiaque”, voilà l’impression que pourrait laisser en bouche la lecture du programme élaboré par Elisa Radelet et Rodolphe Bessey lors de la très symbolique soirée du 30 avril au Grnd Zero Gerland. Symbolique car s’inscrivant lors d’une fête païenne ancestrale célébrant la fin de l’hiver appelée Beltane chez les celtes ou nuit de Walpurgis en Moselle. L’occasion, avec cette seconde Portrait Of a Weird Society (après une première édition en octobre 2008 au KBarré) de croiser les univers pour permettre aux dessinateurs, photographes ou simples curieux, de disposer de modèles d’un autre genre, parfois même à l’orée du réel.

Entre deux performances, entourées d’expositions et d’un étrange cabinet de curiosité, danseur butoh, pin-up, queer, gothique, victorien, travesti, romantique trash, punk, zombie ou fétichiste, s’exposeront dans un décor mi-friche, mi-cabaret, sous les flashs ou le crayonné d’artistes confirmés ou néophytes, lors d’une grande messe ouverte au public.

Le freak, c’est chic ?

Quand on lui fait remarquer qu’au premier abord, le pitch de cette soirée pourrait sembler un brin racoleur, Rodolphe, plasticien de son état, fondateur et co-organisateur de cet étrange laboratoire, sourit. Pour lui, “l’idée, c’était vraiment de réunir des modèles que l’on ne retrouve pas dans une école d’art et des gens de milieux artistiques vraiment différents pour sortir d’un certain communautarisme artistique”.

Avec une vraie volonté de transversalité, l’équipe désire créer des passerelles entre les disciplines pour élargir les horizons de chacun. “Quand on reste dans son milieu, tout le monde se met à faire la même chose, souligne catégorique Rodolphe. Si tu te confrontes à de nouvelles formes artistiques, obligatoirement, tu seras imbibé, tu vas digérer des choses qui vont se ressentir dans ton travail. C’est comme ça que l’originalité apparaît”. S’ils souhaitent se démarquer, les organisateurs ne veulent pas pour autant exhiber une sorte de cour des miracles. “Même si ce sont des gens un peu marginaux, il n’y a pas une volonté de se mettre en marge, on ne veut pas être dans la surenchère, précise Rodolphe. Il faut être curieux, ouvert mais pas opportuniste ou malsain. C’est plutôt un pied de nez à toute une certaine société bien pensante qui passe son temps à tout fermer, à tout verrouiller, à tout critiquer”. Une caution morale et un but artistique affirmé qui ne doit pas faire oublier l’essentiel : “tout est prétexte à faire la fête, avoue Rodolphe amusé. Je m’emmerde à Lyon et j’ai envie qu’il se passe des choses dans ma ville”.

Portrait Of a Weird Society. C'était le 30 avril 2010 au Grnd Zero Gerland, Lyon 7e.

www.myspace.com/etrangesociete

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