Lyonnais de New-York

"Lyonnais de New York" : une subvention qui fait débat

Ce lundi, le Grand Lyon a renouvelé sa subvention de 55.000 euros à une association qui vise à promouvoir notre agglomération en territoire américain. Mais ce dispositif est-il seulement efficace ?

Ce lundi, les élus du Grand Lyon ont renouvelé leur subvention aux "Lyonnais de New York". Cette association qui compte 460 membres actifs vise à promouvoir l'image de Lyon à l'étranger et aider les Français voulant faire du business en territoire américain. Une idée lancée par Daniel Boulud, le "Bocuse" new-yorkais. Pourtant, à la vue du montant, certains ont toussé : 55 000 euros. Plusieurs conseillers communautaires ont réclamé une évaluation du dispositif. "Combien de lignes sur Lyon dans le New York Times ?", a questionné, Robert Thevenot (UMP). "Une simple page Facebook ne serait-elle pas aussi utile", s'est interrogée Emeline Baume (Europe Ecologie).

Des relations personnelles plutôt qu'institutionnelles

En 2009, les Lyonnais expatriés ont notamment réalisé un annuaire, carnet d'adresses intéressant tout Lyonnais tenté de s'introduire dans les réseaux américains. C'est ainsi que l'enseigne Clémentine a trouvé un distributeur, que les chocolats Valrona ont fait une démonstration. Ou que l'association "Sport dans la ville" a trouvé un partenaire à Harlem pour une action dans les quartiers lyonnais. "Grâce à eux, nous avons aussi obtenu une demi-page dans le New York Times", ajoute Jean-Michel Daclin, vice-président au Grand Lyon en charge de l'attractivité et du rayonnement. Celui-ci défend ce dispositif. "Aux Etats-Unis, les relations institutionnelles entre villes ne marchent pas, parce que celles-ci ont peu de compétences et parce qu'elles n'ont pas l'habitude d'avoir des contacts avec d'autres métropoles du monde", explique-t-il. D'où l'idée de miser sur les relations humaines, plus fécondes. Jean-Michel Daclin nous a toutefois confié se "poser des questions" sur cette démarche. Il envisage d'élargir l'association à tous les Lyonnais expatriés, regroupés sous un annuaire commun.

Un réquisitoire contre la politique internationale de Collomb

Attaquant cette subvention de 55.000 euros, Robert Thevenot s'est livré ce lundi 6 septembre à un réquisitoire contre l'action internationale de Gérard Collomb, s'attardant sur différents critères d'évaluation. D'abord les sièges sociaux : à la différence de Toulouse avec Airbus ou Stuttgart avec Mercedes, Lyon n'a pas su attirer de grands groupes. Des organismes internationaux ? Interpol, sous Collomb (mais Francisque) ou Euronews sous Barre. De grands événements sportifs ? Lyon a perdu le Grand Prix de Tennis de Lyon. Des événements internationaux ? Rien depuis le G7 sous Barre. Des événements culturels ? Seulement le festival Lumière, l'an dernier. Il a aussi regretté que l'agglomération ne bénéficie pas de liaisons aériennes intercontinentales. Thevenot s'est enfin interrogé sur l'intérêt du déplacement estival de Gérard Collomb en Californie où il a rencontré des acteurs de la nouvelle économie.

"Il ne faut pas prendre les choses par le petit bout de la lorgnette", a balayé le président de l'agglomération. "C'est en allant à l'étranger que l'on fait venir des entreprises à Lyon", exhorte-t-il, citant le cas d'une société japonaise qu'il espère bientôt accueillir sur le territoire rhodanien. Relevant la présence de Lyon en bonne place dans les classements internationaux. il a dit croire au développement de St-Exupéry, considérant la saturation progressive de Roissy et Healthrow, devenus "tentaculaires", où l'on a "de grandes chances de perdre ses bagages".

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