La Biennale OFF de la danse lance vendredi 10 septembre sa troisième édition. Un festival encore peu connu mais qui tente avec ses scènes hip-hop et contemporaines de promouvoir de jeunes compagnies. Tous les week-ends au Croiseur (Lyon 7e) du 10 septembre au 2 octobre.
L'objectif est d'égaler Avignon, mais la route est longue", explique Mélanie Scherer, coordinatrice au Croiseur, l'espace où est née l'idée d'un festival faisant échos à la Biennale de la danse. Lors de la
conception du OFF en 2006, Le Croiseur venait d'obtenir le titre de "scène découverte danse". Une occasion idéale pour promouvoir de jeunes compagnies. "Nous avons souvent des danseurs présents à la Biennale qui s'essaient à la chorégraphie", se félicite Mélanie Scherer. Pourtant, le OFF, comme écrasé sous le poids de la Biennale, peine à décoller depuis deux ans.
Deux nouveautés cette année pour tenter d'inverser la tendance. La volonté d'établir un pont entre les deux événements et d'ouvrir le festival aux artistes hors-région. Les horaires du OFF et du IN n'empiéteront pas non plus les uns sur les autres. Des artistes venus d'ailleurs ont donc été invités comme Stéphanie Decourteille québécoise qui présentera "Vertiges", une chorégraphie sur la dictature de la performance où la pendaison est dansée avec force et beauté. Ou encore la compagnie de la Galerie de Florent Otello qui arrive d'Auxerre pour promouvoir son spectacle "Transfuge", un solo d'homme politique en proie à ses émotions.
L'espace et le corps
L'espace et le corps, thèmes omniprésents chez les jeunes chorégraphes invités, s'apprivoisent dans des danses aux accents pluridisciplinaires. Ainsi, la compagnie du Parc cherche à "repenser le corps et à
ré-investir l'espace" dans un "tempo rubato" (temps dérobé) où l'art plastique se mêle à la danse. La mythologie, comme pour marquer un point de départ dans la création, s'incarne sous les traits d'Orphée dans "Addiction", un solo de la compagnie Najib Guerfi, et dans "parenthèse et Eratô", du ballet du CNSMD de Lyon où la liberté et l'exil s'expriment dans une chorégraphie fluide et émotionnelle.
Enfin, les scènes ouvertes permettent au public d'accéder gratuitement aux spectacles, un moyen de diffuser plus largement la culture. Seul hic, l'absence de programmation du OFF dans d'autres espaces que Le Croiseur. "L'implantation du OFF dans plusieurs lieux est probablement l'avenir du festival", prédit Mélanie Scherer. En attendant, la Biennale est à savourer en in ou en off jusqu'au 3 octobre.
Programme complet : cliquer ici
Le Croiseur / La scène sur Saône
4, rue Croix-barret
69007 Lyon
04.72.71.42.26
L'URL du site ne marche pas ! Pour accéder : http://www.scene-7.fr/biennale-off-de-la-danse/Par ailleurs, M. Scherer citait le festival Off d'Avignon comme un modèle à suivre... pour ce qui est de l'égaler, c'est une toute autre histoire et ce serait bien présomptueux.R. Blanc-Bernard, Président de Scène 7 / Le Croiseur / La Scène sur Saône.