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Rivalta, clap de fin

Après 32 ans passés au Conseil Général, Bernard Rivalta va quitter cette assemblée par la petite porte… au moment même où elle pourrait passer à gauche. Il n'a pas déposé sa candidature au sein du PS. Thierry Philip, lui, va se lancer dans le 8e canton.

Bernard Rivalta ne sera plus au Conseil général et il le sait très bien”, souffle Gérard Collomb. Alors que le Rhône pourrait basculer à gauche en mars prochain, lors des prochaines cantonales, le PS va perdre son président de groupe et candidat naturel à la succession de Michel Mercier (centre) : Bernard Rivalta. Celui-ci n'a pas déposé sa candidature au sein du PS - la date-butoir était fixée à samedi dernier.

Jean-Paul Bret (PS), maire de Villeurbanne, a tout fait pour que celui qu’il perçoit comme “l’œil de Collomb” dans la deuxième ville de l’agglomération, ne puisse plus s’y présenter. Son investiture à Villeurbanne était d’autant plus compromise que la section PS de la ville lui réclame près de 100.000 euros d’arriérés de cotisations ! Ce serait d’ailleurs parce qu’il estime le cas Rivalta réglé que Bret aurait provoqué la rupture avec les Verts et Béatrice Vessiller, alliés utiles pour intenter des recours contre Rivalta, mais alliés encombrants quand leurs scores commencent à venir chatouiller l’hégémonie du PS.

Collomb ne l’a pas sauvé

Chassé de Villeurbanne, Rivalta n’a pas trouvé d’autre point de chute. Et Gérard Collomb n’a pas cherché non plus à imposer ailleurs dans l’agglomération un élu dont les “affaires” récurrentes ont fini par exaspérer la plupart des militants. Après 32 années passées au conseil général, l’évincé devrait quitter cette assemblée par la petite porte. Selon Collomb, Rivalta s’est depuis fait une raison. Il se consolera. Si Collomb ne soutient pas le conseiller général qu’il est encore, il défend avec force le “grand” président du Sytral qu’il reste. “Il passe un temps incroyable” à cette fonction, dit-il. Et pourtant le “grand président” vient de se voir sommé par le tribunal administratif de rembourser les 115 915 euros qu’il doit pour les indemnités indûment perçues. Tout à sa défense, le maire de Lyon peste contre le montant des émoluments légaux, inférieurs à ceux d’un “adjoint d’arrondissement”.

Bernard Rivalta s'en va, mais Thierry Philip, maire du 3e arrondissement, se lance. Il est le seul socialiste à convoiter le 8e canton (Guillotière-Préfecture) aujourd'hui détenu par Lionel Lassagne (UMP). Un temps pressenti, Jérôme Maleski, son 1er adjoint, a renoncé. Le maire d'arrondissement apparaît comme le seul candidat à gauche à même de conquérir ce canton. L'enjeu est de taille : il s'agit de gagner un élu de plus pour faire basculer la majorité départementale. Et tant pis si Thierry Philip, déjà conseiller régional et vice-président au Grand Lyon, conforte sa position de cumulard. S'il devait l'emporter, c'est son mandat régional qu'il abandonnerait.

Lire aussi : "Jean-Paul Bret ne regrettera pas Bernard Rivalta"

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