Sonny Anderson réclame l'union sacrée

Ancien joueur de l’OL, aujourd'hui devenu entraîneur des attaquants dans son club de coeur, Sonny Anderson évoque, pour Lyon Capitale, ce 100ème derby de l’histoire entre Lyon et Saint-Etienne qui se jouera ce samedi au stade de Gerland.

Lyon Capitale : Que représente un derby entre Lyon et Saint-Etienne ?

Sonny Anderson : C’est quelque chose de particulier. Lorsqu’on signe à l’OL, la première date qu’on vous donne, c’est celle du derby. Au fur et à mesure que le match approche, les gens ne font qu’en parler. Les Lyonnais te rappellent que c’est le match à ne pas perdre. D’ailleurs, j’ai toujours trouvé bizarre qu’on dise : le match à ne pas perdre. Je préfère dire que c’est le match à gagner ! C’est une pression positive, tout le club se sent concerné par ce derby. Tous les médias en parlent. En ville, tu entends parler que de ce match.

Ce samedi, c’est le 100ème derby de l’histoire. Est-ce un match que vous auriez aimé disputer ?

Bien sûr. Cette semaine, je l’ai dit aux joueurs. Si quelqu’un veut me laisser sa place, je suis preneur (rires). Disputer un derby, c’est quelque chose de fabuleux, alors le centième de l’histoire...L’équipe qui va gagner, celui qui va marquer, vont rentrer dans l’histoire d’un des clubs. Je dois avouer que ça me donne envie de rentrer sur le terrain et de disputer ce match si particulier. Le derby, ce n'est pas un match comme les autres.

Certes mais les joueurs n’étant pas originaires de la région n’ont peut-être pas conscience de cette forte rivalité entre les deux villes...

Et bien qu’ils n’hésitent pas à aller parler aux anciens joueurs du club. Je les invite à se renseigner sur l’importance de ce match. C’est ce que j’ai fait lors de mon arrivée à Lyon. Des joueurs du cru comme Alain Caveglia ou Flo Laville m’ont expliqué ce que c’était un derby. Et lorsque je rentrais sur le terrain, j’étais un Lyonnais à part entière qui défendait les couleurs de sa ville.

Vous êtes Brésilien et pourtant vous êtes véritablement imprégné par ce derby rhônalpin...

J’ai vécu ces matches de l’intérieur, j’ai toujours fait en sorte de me battre pour les couleurs lyonnaises. J’aime ce club, cette ville. Mon cœur est 100 % lyonnais. De pouvoir rencontrer Saint-Etienne, leader du championnat, c’est une belle occasion de lancer notre saison.

Qu’avez-vous envie de dire aux supporters qui sont très déçus en ce début de saison ?

Je leur demande qu’une chose : être à fond derrière l’équipe ce samedi. On a tous envie que ce club retrouve le haut du classement. Siffler les joueurs ou un entraîneur lors d’un match comme le derby serait une grosse erreur. Ça serait jouer contre son propre camp. Je comprends leur mécontentement mais j’ai envie de leur dire : "laissez ça de côté". Samedi soir, il faut un public lyonnais derrière son équipe pendant 90 minutes.

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