Soirées musicales à la Confluence : des voisins s'en plaignent

Fête de la musique, Nuits sonores, inaugurations... les Docks se veulent branchés. Une agitation qui, de l'autre côté de la Saône, indispose certains habitants.

Entre les festivals et autres soirées, le nouveau quartier de Lyon engendre parfois des nuisances sonores nocturnes. Alors, en face sur la colline de La Mulatière et de Sainte-Foy-lès-Lyon, la "résistance" s'organise. Depuis mai 2010, un collectif de riverains s'est formé, revendiquant aujourd'hui environ 200 foyers. Des habitants qui se plaignent de ne pas dormir, notamment en plein été où la chaleur implique l'ouverture des fenêtres. "Cela dure depuis 3-4 ans, mais les nuisances sont montées en puissance cette année, explique Philippe Bau, son président. Il y a beaucoup de bruits insupportables le soir et la nuit, dus au fait d'un certain nombre d'événements non autorisés. Quant à ceux autorisés, comme Les nuits sonores, il faut aussi prendre en compte les réglages effectués la veille." Aussi dans son viseur, il cite l'inauguration de Cardinal, la fête de la musique, "À la Confluence, on y danse" ou encore la "Grande fête de l'été". "Je ne suis pas contre les manifestations sonores mais, quand même, ils pourraient baisser les watts !", s'exclame un habitant de La Mulatière.

Établir une charte entre les différentes parties

S'ajoutent, enfin, des soirées plus officieuses, non autorisées mais le collectif n'en a pas fait un état des lieux. Au total, une dizaine de plaintes et de mains courantes aurait été déposée par les habitants auprès des services de police, un chiffre non confirmé par la Direction départementale de la Sécurité Publique (DDSP). Plus que de la répression, c'est le dialogue et la coopération que prône Philippe Bau. "Je souhaite agir en tant que médiateur, explique-t-il. À l'avenir, je veux mettre en concertation les différentes parties pour élaborer une charte entre nous tous. Et je ne doute pas que ça réussisse !" En attendant, il a adressé, cet été, une lettre au Grand Lyon et à la Mairie centrale. Dans une réponse datée du 20 septembre, Gérard Collomb dit "regrette(r) très sincèrement que (ses) efforts n'aient pas pu permettre d'éviter les désagréments" résultant des Nuits sonores, et transmet la missive à Jean-Louis Touraine, son premier adjoint. Prochainement, le collectif et les deux communes feront appel à des acousticiens pour mesurer l'ampleur du bruit.

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