Le comité syndical du Sytral, autorité organisatrice des transports en commun lyonnais qui en délègue la gestion à Keolis, s'est réuni jeudi 30 septembre. Les élus étaient appelés à voter un certain nombre de délibérations, portant notamment sur des créations de postes, un partenariat avec l'OL et les frais de bouche du président. En fin de séance, Bernard Rivalta s'est félicité de l'avis récent rendu par la Cour régionale des comptes.
Des problèmes à La Soie
Réunis comme tous les mois en comité syndical ce jeudi, les élus du Sytral étaient appelés à voter entre autres sur la création de plusieurs postes au Sytral : l'un d'entre eux visait à créer un poste de "contrôleur" de la délégation de service public (DSP), confiée à Kéolis. Rappelons que l'entreprise vient une nouvelle fois de remporter le marché de la DSP jusqu'en 2016.
Dans ce cadre, plusieurs postes au sein du Sytral, autorité organisatrice des transports urbains, consistent à vérifier la bonne marche de la DSP, la délibération de ce jeudi visait donc à en créer un supplémentaire.
Au moment du vote, Béatrice Vessiller, élue Vert, adjointe au maire de Villeurbanne siégeant à l'assemblée du Sytral (1), a déploré qu' "un certain nombre de services au dépôt de la Soie [n'aient] pas été assurés courant septembre", mettant en doute la bonne gestion de Keolis. Le président du Sytral, Bernard Rivalta, lui a répondu : "il y a encore deux jours, le directeur du Sytral, Raymond Deschamps était dans mon bureau". Les deux hommes auraient passé ensemble en revue les points noirs du réseau TCL, sommant Keolis d'y remédier rapidement.
Mais, a indiqué le président, certains problèmes sont plus difficiles à résoudre que d'autres. En particulier, celui "des agents des TCL qui font le ramadan et ne se présentent pas au dépôt le matin", "une dizaine ou une quinzaine d'agents en septembre", selon lui. Bernard Rivalta a demandé à Béatrice Vessilier de lui proposer une solution pour résoudre ce problème, ajoutant, si c'en était la peine, que le Sytral se faisait fort de représenter l'ensemble de la société parmi ses personnels. "Ce n'est pas une question de ramadan, ni de fête des rameaux ou de ce que vous voulez. Quand il y a des absents, il faut les remplacer" a lancé Vessiller. "Difficile, au pied levé", s'est emporté le président. "Mais si Keolis n'avait pas changé les conditions de travail de ses salariés [projet Edifis de réorganisation du travail imposé aux salariés de manière unilatérale] et que les heures supplémentaires étaient payées, il n'y aurait pas ce genre de problème", s'est essayée Béatrice Vessiller, laissant le président sans voix.
93 000 euros offerts à l'OL
Idem sur le vote d'un partenariat avec l'Olympique Lyonnais. La même élue, sur la douzaine présents, a porté la contradiction. Le Sytral votait pour la mise en place d'un partenariat avec l'OL, offrant gratuitement au club de football "qui fait rayonner Lyon jusqu'à Tel-Aviv", l'arrière des bus lyonnais pour y faire de la publicité. Un service facturé en temps normal 93 000 euros. Béatrice Vessiller s'est abstenue, jugeant que "le Sytral n'[avait] pas à subventionner le football professionnel". Un autre élu, Robert Thévenot (UMP), conseiller municipal de Caluire-et-Cuire s'est interrogé sur la contrepartie apportée par l'OL : un espace publicitaire gratuit pour le Sytral sur le site Internet du club, "le plus visité de tout Lyon" selon l'attachée de presse de Bernard Rivalta.
Les frais de Bernard Rivalta
Les élus ont validé à la majorité, le remboursement du prochain voyage de leur président à Buenos Aires du 17 au 27 octobre. Bernard Rivalta y représentera les intérêts du syndicat de transports en commun lyonnais, il y fera "rayonner Lyon et ses entreprises de transports dans le monde". Les élus du Sytral ont également accepté, a posteriori, de rembourser les frais du président du Sytral lors de son déplacement à Shangai, le 10 septembre dernier, dans le cadre d'une invitation du ministre des Transports chinois à l'Exposition universelle. "Sur place, j'ai dû avancer les frais avec ma carte bleue personnelle", les a informés Rivalta. "C'est toujours embêtant, est intervenue Béatrice Vessiller, de voter une délibération après coup".
L'aval de la Cour régionale des comptes
Enfin, sur le contrat signé entre le Sytral et Keolis SA le 8 juillet dernier, marché qui prévoit que le Sytral délègue à Keolis la gestion des transports en commun lyonnais pour six ans à compter du 1er janvier 2011; en fin de séance, le président Rivalta s'est félicité de la validation de la Cour régionale des comptes. Dans un avis rendu le 9 septembre, celle-ci a jugé que la convention de délégation de service public passée entre les deux parties était régulière. Le préfet du Rhône avait saisi la Cour le 2 août, après que les concurrents de Keolis avaient fusionné, Veolia rachetant Transdev, sans que leurs offres n'aient été pour autant revues (2).
(1) Le Sytral est dirigé par une assemblée d'élus du Conseil général et du Grand Lyon.
(2) Lire sur ce sujet l'article de Marine Badoux et Raphaël Ruffier-Fossoul paru dans le magazine Lyon-Capitale d'octobre.
Payez vos impôts ! M. Rivalata va faire rayonner les transports de Lyon dans le Monde.
L'ensemble des élus PS de Lyon soutiennent évidemment Bernard Rivalta.
Le Sytral et Lyon rayonne comme ils 'résonnent' ! C'est par le business, la puissance économique d'un Pôle, et une liberté créative et culturel qu'une Ville peut réellement revendiquer une présence à l'international. L'OL a fait la démonstration du savoir faire sportif et économique des lyonnais, pendant un temps. Mais cela semble toucher à sa fin. Les initiatives et projets sérieux sont pour quand ?
@Valois. Il faudra attendre l'après Collomb et se protéger des coups d'états de son armée mexicaine.