Les socialistes présentent ce mardi leurs candidats aux cantonales de mars prochain. Ils espèrent gagner un ou deux sièges et décrocher ainsi la majorité départementale. Zoom sur quelques cantons clés.
L'assaut est lancé ! La cible : le Département où la majorité de droite ne tient qu'à un siège. Le PS espère bien gagner en mars prochain, à l'occasion des cantonales. Ils présentent ce mardi leurs candidats. La gauche qui tient déjà la ville de Lyon, la communauté urbaine et la Région veut conquérir cette seule collectivité qui lui échappe. Et pour ce faire, presque tous les moyens sont bons. Y compris envoyer Thierry Philip pourtant en situation de cumul. Mais le maire du 3 arrondissement paraît le meilleur candidat pour ravir le 8e canton à Lionel Lassagne (UMP).
Autre entorse à leurs principes : rappeler Jacqueline Vottero à St-Fons, conseillère générale de 76 ans, qui se serait bien vue accéder à une retraite bien méritée. Mais le parti lui a demandé de repartir au combat... En cas d'égalité entre droite et gauche, la présidence de l'assemblée départementale échouerait en effet à cette doyenne. Alors tant pis pour le renouvellement !
Les cantons qui pourraient basculer
Dans cette élection qui se présente serrée, le PS lorgne sur quelques cantons prenables. En plus du 8e canton de Lyon, le PS espère faire un bon score à l'Arbresle où c'est le maire Pierre-Jean Zannettacci qui mène la bataille, dans une moindre mesure à Vaugneray où la socialiste Florence Perrin échoue tout le temps mais progresse un peu plus à chaque fois. Mais pour l'emporter, le PS devra ne pas perdre les cantons qu'il détient déjà. Il faut savoir que le conseil général se renouvelle par moitié tous les trois ans. Or ce coup-ci, le PS est sur la défensive, ayant plus de cantons renouvelés que la droite. Ainsi à Meyzieu, Odette Garbrecht aura fort à faire face à Michel Forissier, le maire de la ville. En 2004, elle l'avait certes battu, mais à l'occasion d'une triangulaire associant le Front national.
Rivalta et Zanchi écartés à Villeurbanne
Comme attendu, le PS a investi ses conseillers généraux sortants, tels que Renaud Gauquelin à Rillieux, Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin ou Jean-Michel Daclin à Lyon. Mais ce principe souffre de quelques exceptions. A commencer par celle de leur président de groupe, Bernard Rivalta. Celui-ci était appelé à devenir président du conseil général en cas de basculement. Mais Rivalta n'a pas reçu le soutien du PS villeurbannais qui l'avait déjà écarté des municipales de 2008. En cause, plus de 100.000 euros de cotisation qu'il n'a jamais versés à son parti et son soutien à Lilian Zanchi, répudié par le maire Jean-Paul Bret depuis que celui-ci s'est présenté en dissident à une législative partielle. C'est Claire le Franc qui est appelée à succéder à Zanchi, désignée à la suite d'une consultation des militants. Un autre sortant ne rempile pas : Bruno Polga. L'ex-maire de St-Priest était en pré-retraite depuis qu'il a quitté sa ville en 2003.
Deux cases vides pour le PS
La liste socialiste présente deux cases vides. Le 12e canton de Lyon où le PS soutient le radical de gauche Louis Pelaez, conseiller général sortant. Même situation dans le 5e canton de Lyon où le PS se range derrière le centriste Thomas Rudigoz. La candidature de cet ex-collaborateur d'Anne-Marie Comparini est imposée par Gérard Collomb qui, comme en 2008, compte sur la sensibilité centriste du canton et sur le réseau de la famille Rudigoz, connue à Point-du-Jour. Un pari gagné puisque ce canton avait basculé. "Mais il y a aussi eu un effet municipales : la cantonale avait eu lieu dans la foulée de la réélection de Gérard Collomb à la mairie", reconnaît Jean-Christophe Vincent, secrétaire fédéral en charge des élections. Comme il y a deux ans, l'investiture accordée à Rudigoz divise les socialistes. Daniel Malicier promet de se lancer en dissident.
On observera le canton centre de Villeurbanne où Richard Llung (PS) et Béatrice Vessiller (Europe Ecologie) vont rejouer leur combat de juin dernier qui avait donné lieu à une crise politique dans l'exécutif municipal et le départ des écologistes. On surveillera aussi le 3e canton de Lyon où Europe Ecologie espère battre le sortant PS Dominique Bolliet. La sociologie de la Croix-Rousse est il est vrai favorable aux Verts.
Dans cette liste, il y a enfin les cases remplies, mais qui pourraient finalement ne pas l'être. Face à Dominique Perben et Dominique Nachury, le PS envoie au casse-pipe deux jeunes pousses : Cécile Michaux et Walter Graci, le secrétaire de section. "Il s'agit aussi de préparer une équipe pour les prochaines municipales", explique Jean-Christophe Vincent. Les deux promesses espèrent connaître le même destin que Najat Vallaud-Belkacem, lancée dans une bataille perdue d'avance face à Perben aux législatives de 2007 mais victorieuse l'année suivante aux cantonales, à Montchat.
Dans la novlangue du PS, 'la mobilisation' n'est pas comme 'l'action' un synonyme de grève ?
à Jerome Manin, Ce qui est en tout cas avéré, c'est que le PS ne part pas avec des candidats sans investiture qui vont trainer dans la boue et ridiculiser la droite et le centre.Le bien a pour tombeau l'ingratitude humaine.
@J-Y. Un bon commentaire à double lame comme je les aime 🙂 Les aigris parlent d'ingratitude, Monsieur de Musset le savait, je trouve pour ma part que la loyauté est une plus raisonnable mesure.
On en reparlera.
@J-Y M. J'espère, notez qu'en fin de compte, j'ai toujours suivi vos conseils 😉
@ J-Y :Cela pourrait être avéré, toutefois vous oubliez Rudigoz et le sieur Malicier;-)