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Le MoDem tente de faire revenir ses ouailles

Le parti centriste ne devrait présenter des candidats que face à des conseillers généraux sortants PS et UMP, en mars prochain lors des élections cantonales. Ses ex-membres, passés à droite ou à gauche, ne devraient pas affronter de concurrents MoDem. Le mouvement démocrate espère ainsi les convaincre de rentrer au bercail.

Que va faire le MoDem pour les cantonales ? Le mouvement centriste est sorti déchiré et très affaibli des municipales et des régionales. A force de maintenir coûte que coûte son indépendance, il ne s'est allié à personne, éliminé à chaque fois. Du coup, certains sont partis à droite, comme Christophe Geourjon et Michel Mercier, d'autres à gauche comme Anne-Sophie Condemine, adjointe de Collomb.

Et cette division concerne aussi des conseillers généraux sortants : Thomas Rudigoz, élu dans le 5e arrondissement de Lyon, a été appuyé par Gérard Collomb en 2008 et sera à nouveau soutenu par le PS dès le 1er tour en 2011. Et Jean-Luc Da Passano, élu à Irigny, appartient tout à la fois aux exécutifs de Collomb et de Mercier.

C'est un paradoxe : les meilleurs candidats centristes sont ceux qui sont partis. Elus, ils sont désormais patronnés par Collomb ou Mercier. Face à eux, le MoDem joue l'apaisement. Il a été décidé de ne présenter des candidats centristes que face au PS et à l'UMP et donc de laisser tranquilles Rudigoz et Da Passano. "Mon objectif, c'est que le mouvement démocrate parte uni et tire dans le même sens, explique Cyrille Isaac-Sybille, président du MoDem Rhône. Je ne veux pas entretenir une guerre entre centristes". Michel Mercier devrait aussi se voir privé de challenger du MoDem. Parce qu'il est le président sortant et qu'il a été une figure du mouvement centriste.

Isaac-Sybille y pose une condition : que les uns et les autres acceptent de siéger au sein du groupe centriste du conseil général. Y consentiront-ils ? Bien qu'invités, tous les deux se sont faits porter pâles au bureau politique du mouvement. Mais ils ont fait savoir qu'ils étaient intéressés... "pour en discuter".

En proie à des choix stratégiques difficiles et à des divisions, le mouvement démocrate fait aussi face à des problèmes financiers. Cyrille Isaac-Sybille l'avoue, le MoDem "n'est pas riche". Chaque candidat devra financer sa campagne sur ses fonds propres.

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