Au 1er janvier 2011, le ticket à l'unité va passer à deux euros dans les bus, mais rester inchangé à 1,60 euro dans les points de vente. Objectif : réduire les files d'attente devant le chauffeur et accroître la vitesse commerciale. Les hausses passées et à venir n'entament toutefois pas la progression de la fréquentation des TCL.
Comme chaque année, les différents tarifs vont augmenter au 1er janvier 2011. Ainsi le carnet de dix tickets va passer à 14 euros (+ 0,30 euro), le City Pass à 49,10 euros (+ 1,10 euro) et l'abonnement étudiant à 25,60 euros (+0,60 euro). En revanche, les titres sociaux ne bougeront pas. La nouveauté consiste à appliquer désormais un tarif différencié pour le ticket à l'unité, selon qu'on l'achète à l'intérieur d'un bus ou à un point de vente. Dans une boutique, il se vendra au même prix qu'en 2010 : 1,60 euro. En revanche, ce même ticket va se renchérir à deux euros si c'est le chauffeur qui effectue la transaction. L'objectif est de réduire le nombre d'achats effectués dans les bus, parce qu'ils "ralentissent la vitesse" du réseau, selon Bernard Rivalta. Le président du Sytral explique prosaïquement, qu'avec un tarif de 2 euros, le conducteur n'aura "pas de monnaie à rendre" et qu'il gagnera du temps. A Bruxelles, l'adoption de tarifs différenciés a permis de réduire de moitié les files d'attente devant la cabine du chauffeur. Michèle Vullien, administratrice du Sytral, promet que le nombre de points de vente va augmenter et se diversifier. "Et pourquoi pas les boulangeries", lance-t-elle.
Abonnements en hausse, achats de tickets en baisse
Ces hausses de prix entérinent une politique menée depuis 2001 "après plusieurs années de maintien voire de baisse des tarifs, entre 1997 et 2001". De ce fait, les usagers contribuent de plus en plus au budget du Sytral : entre 2000 et 2009, la part des recettes TCL - c'est-à-dire essentiellement les achats de titres de transport - a augmenté de plus de trois points (de 26,7% à 29,9%), tandis que la contribution des collectivités locales chutait, de 31,2 à 25,7%.
Ces hausses tarifaires n'entament toutefois pas la progression de la fréquentation des TCL. Les déplacements en transports en commun ont augmenté de 2,9% à la fin août 2010 (par rapport à un an auparavant), s'établissant à 151 millions de trajets. Cette évolution n'a pas profité aux différents titres de transport de la même manière. Fin août 2010, les ventes d'abonnements avaient bondi de 5,7% tandis que celles de tickets avaient reculé de 3,7%. De ce fait, ces derniers ne représentent plus que 45% des recettes (47% en 2009), contre 55% pour les abonnements (53% en 2009). "C'est une évolution que l'on souhaite", assume Michèle Vullien. Cette dynamique autour des abonnements doit beaucoup à la prime transport, instituée il y a un an et demi, qui permet à un salarié de se faire rembourser la moitié de son prix par son employeur. Et à la forte augmentation des abonnements étudiants (+12% sur les neuf premiers mois de l'année) suite à des baisses des tarifs. Les abonnements sociaux ont eux reculé, sans que quiconque n'en comprenne les raisons.
Lire aussi : Rivalta critique pour des dépassements de coûts et les retards de la ligne C3
Perso, je n'emprunte presque plus les transports en communs en raison des tarifs trop élevés. Pendant longtemps j'ai pris l'abonnement mensuel, mais là à 50€, je trouve ça vraiment trop onéreux... Je pense que le ticket à 2€ dans le bus va davantage pousser à la fraude que régler les problèmes de file. On demande aux usagers de monter à l'avant du bus, mais les conducteurs se contrefichent si les gens ne compostent pas leur titre de transport, donc au final, je ne vois pas l'intérêt du système
Drôle de façon de lutter contre la pollution des villes ? On incite les gens a laisser leur voiture au garage et on augment le ticket de transport en commun !! Alors qu'il est déjà hors de prix. Je n'ai jamais trop compris leur logique ?????
Augmenter le ticket dans les bus, c'est très bien. A Paris, la plupart des utilisateurs occasionnels ont un carnet de 10 en permanence sur eux. Et il faut évidemment inciter les lyonnais à s'abonner : pour cela, il faut améliorer la capacité du réseau et la qualité de son service. Vaste programme pour lequel Lyon accuse quelques décennies de retard dans le cortège européen !