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Collomb avoue n’avoir aucun contact avec Dominique Strauss-Kahn

Le maire de Lyon était sur tous les fronts ces derniers jours pour porter sa parole aux médias. Il a estimé que Martine Aubry était "prisonnière" de son alliance avec "l’aile radicale". Quant à Jean-Luc Mélenchon, il le voit accepter de rentrer dans un gouvernement dirigé par Dominique Strauss-Kahn.

Radio Classique, Public Sénat, Talk/Le Figaro.fr : le plan média de Gérard Collomb s’est accéléré ces derniers jours. Retraites, PS, Dominique Strauss-Kahn : il a martelé sa "ligne claire", réformiste.

Sur les retraites

"Je ne crains aucun débordement". Interrogé sur les risques de dégradations pour la journée de mobilisation de ce samedi, le maire de Lyon s'est montré confiant. "Aujourd'hui, les choses sont calmées", a-t-il martelé à Radio Classique. Pour lui, ce samedi est une façon pour les syndicats "qui sont restés unis" de "prendre date".

Pour Gérard Collomb, "la page des retraites ne sera vraiment tournée qu'en 2012". Si les socialistes sont aux responsabilités, le dossier serait alors rouvert. Lui plaide inlassablement pour le système suédois à points. Au Figaro, il a estimé que la situation difficile des finances publiques impose de fixer des "priorités". La sienne ? "« Déghettoïser » les quartiers et investir massivement dans la rénovation urbaine."

Sur Dominique Strauss-Kahn

Newsweek s'interroge cette semaine sur Dominique Strauss-Kahn, en lui consacrant sa couverture. Est-il "prêt à diriger la France… ou le monde" ? Pour le maire de Lyon, son poste au FMI "n'est pas plus sûr" qu'une aventure élyséenne. En effet, la Chine semble souhaiter que la présidence du FMI soit assumée par quelqu'un venu d'un pays émergent. "Il n'y a de sûreté ni d'un côté ni de l'autre. Je lui conseille de prendre tous les risques et de venir en France", affirme Collomb à la chaîne Public Sénat. "Avez-vous des échanges avec lui ? La question, c'est 'à qui parle-t-il ?'", lui demande le journaliste. "Il n'en a avec personne et surtout pas avec moi", répond le maire de Lyon. "Je crois qu'il a quand même de son passé, quelque part en mémoire la prise de position en faveur de Ségolène Royal lors de la dernière présidentielle", reconnaît le sénateur-maire de Lyon, un peu penaud. Au Figaro, il a exhorté les partisans du directeur du FMI de "se regrouper".

Sur le PS et Martine Aubry

"Il y a deux lignes qu'on n'a pas tranchées", constate-il, à Radio Classique. "Une ligne réformiste et une ligne proche de l'ultra gauche". "Hélas ceux qui donnent le ton sont les leaders de l’aile radicale", a-t-il déploré au Figaro.fr. "Cette minorité de gauche se trouve dans la majorité du PS, décrypte-t-il. Je regrette cette situation". Au Figaro, il a estimé que Martine Aubry est "prisonnière de l’alliance qu’elle a faite".

Ce constat est lié lie à son éventuelle candidature à la présidentielle. Il pourrait y aller, "pour être sûr qu'il y a une ligne réformiste qui sera défendue". "Je peux m'appuyer sur l'ensemble des élus des villes et des régions qui ont le sens des réalités", soutient-il à Radio Classique. Mais il n’insiste pas plus. "Quand je me rase, je ne pense à rien, j'essaie de me détendre".

Sur Jean-Luc Mélenchon

Le PS devra-t-il tendre la main aux centristes ? Oui, plaide Collomb, qui veut "un rassemblement extrêmement large pour avoir les coudées franches et pourvoir gouverner". "Vous préférez Bayrou ou Mélenchon ?", lui demande le journaliste de Radio Classique. "Bayrou veut gouverner, Mélenchon veut faire la révolution". Mais il se ravise au Figaro où il dit bien connaître le leader du Front de Gauche. "Il est très théâtral mais demain si on lui propose un poste au gouvernement – il ne l’a pas refusé à François Mitterrand - à mon avis il ne le refusera pas à Dominique Strauss-Kahn".

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