Chaque semaine, Lyon Capitale lance le débat sur un sujet de l'actualité sportive lyonnaise du moment. Un "pour ou contre" où nos journalistes du service des sports, à base d'arguments, évoquent sans langue de bois les questions qui cristallisent les discussions sur la toile. Ce jeudi, le cas de l’entraîneur de l’ASVEL. Collet doit-il rester en place ?
OUI
Changer le coach. Si l'ASVEL était un club de foot ce serait déjà fait. La question est légitime pourtant. Depuis deux saisons, l'ASVEL, qui s'est vue trop belle trop vite avec son super-budget et son Tony Parker de vice-président, ne met plus un pied devant l'autre ou presque. La méthode Collet, celle du titre 2009, a peut-être fait long feu, cela arrive. Mais alors pourquoi ne pas avoir renvoyé le normand après la saison dernière, sans play-offs ? Personne n'y aurait rien trouvé à redire. Aujourd'hui alors que débute l'Eurocup et que les verts viennent de remporter une victoire solide face à Orléans, cela n'aurait pas de sens. Le coach de l'ASVEL et des Bleus, double champion de France, a les ressources pour "bricoler" un collectif avec des effectifs décimés ou entièrement remaniés, comme cette année. Or cette année l'ASVEL ne manque pas de talents (Jefferson, Walsh, Gelabale) et cela va finir par se voir. D'autant qu'en Matt Walsh, Collet a trouvé un parfait relais sur le terrain, pugnace et tourné vers le collectif. Enfin, dans les faits, Villeurbanne n'a pas tant de retard que ça dans une Pro A à la météo très changeante (Le Mans et son effectif monstrueux sont dans le même état que l'ASVEL). Tout peut changer très vite et paniquer ne servira à rien.
K.M.
NON
Il n’est pas question ici de remettre en doute les qualités d’entraîneur de Vincent Collet. Il a amené l’ASVEL au titre de champion de France en 2009 et réalise actuellement du bon travail avec l’Equipe de France. Il convient de juger la situation à un instant "t". Et aujourd’hui, les résultats ne sont plus au rendez-vous. Non-qualifié pour les play-offs la saison dernière, une nouvelle fois en difficulté en championnat cette saison, l’ASVEL, avec pourtant le meilleur budget de France, se morfond à un niveau qui n’est pas le sien. Pire, le club perd son identité. Les joueurs passent et ne restent pas. Cette année, Vincent Collet a choisi de s’appuyer sur un 5 majeur censé être très fort entouré de remplaçants et d’espoirs confirmés. C’est un échec. Le secteur intérieur se révèle défaillant et les jeunes ne répondent pas présents. Et puis l’Astroballe se souvient du syndrome Bergeaud. Depuis que Collet exerce parallèlement en équipe de France, Villeurbanne sombre petit à petit. Lien de cause à effet ?
A.F.
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