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@ Robin Favier

Meurtre du médecin : "il ne faut rien exclure et aller très vite"

Ce sont les mots du procureur de la République de Lyon, Marc Désert, mercredi soir, après la mort, lundi soir, d'un médecin lyonnais, retrouvé pieds et mains liés, bâillonné, à son cabinet 84 rue Paul Bert à Lyon 3e. Plusieurs milliers d'euros lui auraient été dérobés.

Le corps du docteur Perrot a donc été découvert lundi soir, vers 18h30, à l'intérieur de son cabinet situé 84 rue Paul Bert. "Il était couché sur le ventre, les pieds entravés, les bras et les mains également, il était bâillonné", a confirmé le procureur de la République de Lyon, Marc Désert. L'autopsie pratiquée le matin même a révélé que le médecin était mort d'une crise cardiaque. Retrouvé face contre terre, âgé de près de soixante-dix ans, il aurait succombé par manque de ventilation et à cause du stress provoqué par son agression.

Le ou les agresseurs seraient entrés à son cabinet avant 18h30, heure à laquelle une patiente s'est présentée chez lui pour son rendez-vous et à découvert le corps. Ligoté avec du fil électrique, des bandes médicales et un linge enfoncé dans la bouche. Une importante somme d'argent, "plusieurs milliers d'euros", aurait disparu, le vol constituant probablement le mobile de l'agression. Le cabinet a "visiblement" été visité, tout dans la pièce était sans dessus-dessous à l'arrivée de la patiente.

La sureté départementale chargée de l'enquête

A partir de là, l'enquête s'orientait mercredi soir vers la clientèle de marginaux et de toxicomanes suivie par le praticien. "Quelqu'un qui est dans sa patientèle, peut être un toxicomane en manque a voulu s'emparer de ses produits", commentait le procureur. Il n'y a pas eu d'effraction du cabinet dans la mesure où celui-ci restait ouvert. Les enquêteurs de la sureté départementale chargés de l'enquête comptaient aussi mercredi soir sur les résultats attendus des prélèvements réalisés par la section de recherche de la police judiciaire (SRPJ). Les policiers de l'identité judiciaire ont passé au peigne fin, mardi soir, le cabinet du médecin afin d'y trouver des traces génétiques de ou des auteurs.

Un premier groupe de prélèvements a été envoyés en urgence mercredi au laboratoire de la police technique et scientifique d'Ecully. Les résultats, attendus très rapidement, seront recoupés avec les fichiers de la police. Mercredi soir, aucune piste individuelle n'était privilégiée. "Il ne faut rien exclure, et aller très vite", terminait le procureur. Les faits, qualifiés de "vol avec violences ayant entrainées la mort" sont passibles de la prison à perpétuité.

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