Aulas : "Si ça continue, je vais faire de la politique"

Le président de l'OL est-il tenté par les municipales de 2014 ? Ses dernières déclarations le laissent penser. Une façon sans doute de mettre la pression sur les élus de droite, hostiles à OL Land.

Boutade ? Galop d'essai ? Ou lancement d'une nouvelle carrière ? "Si ça continue, je vais être obligé de faire de la politique, et là ça ne va pas être triste", a lâché Jean-Michel Aulas, à l'issue du match Lyon-Auxerre. Un avertissement lancé après le chantage exprimé lors de son interview au Progrès où il affirmait que "l'OL se retirerait du projet" si celui-ci devait se faire à Gerland. Cette phrase semble en tous cas destinée aux élus de l'opposition municipale - Michel Havard au premier chef - qui se sont désolidarisés du projet OL Land. Car nul doute qu'il se lancerait à droite. "Ma tendance politique naturelle était plutôt portée vers cette sensibilité", a-t-il glissé lors de son interview au Progrès. Courtisé par les partis, Aulas s'est jusqu'alors toujours tenu à l'écart des partis, pour s'attirer les bonnes grâces des uns et des autres au bénéfice du club. Pourrait-il se positionner pour 2014 ?

"Ceux qui étaient contre le stade ont été balayés"

Dans la zone mixte du stade de Gerland, le président de l'Olympique Lyonnais est aussi revenu sur ses déclarations faites la veille. "J'ai juste répondu aux quelques députés UMP", relativise-t-il. "Quand on est élu du peuple, on doit aller dans le sens de l'intérêt du citoyen. C'est une erreur stratégique de la droite lyonnaise et ce n'est pas étonnant qu'elle ne soit pas aujourd'hui en position de l'emporter", raille-t-il. Et de noter que "des élections ont eu lieu à Lyon et à Décines récemment. Ceux qui étaient contre le stade ont été balayés". On lui objectera que Philippe Meunier en 2007 et Michel Forissier en 2008 ont été élus ou réélus sans mettre un mouchoir sur leurs critiques contre le Grand Stade...

Face aux journalistes sportifs, Aulas a vendu une nouvelle fois son projet, qui correspond, dit-il, à une "approche moderne du football". Le Grand Stade "sera l'un des plus beaux de l'Euro 2016". Un stade "financé par le privé", insiste-t-il. "Les travaux qui sont financés par les collectivités locales sont uniquement des travaux qui permettent aux gens d'aller le matin à leur travail, le soir de rentrer, et accessoirement une fois de temps en temps d'aller au stade".

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