Rétro sports 4#5 : Garfield Darien, la révélation

Chaque jour jusqu’au 31 décembre, le service des sports de Lyon Capitale vous propose de revivre l’un des moments forts de l’année écoulée. Avec en apothéose, vendredi, la désignation du sportif de l’année. Ce jeudi, place à la magnifique médaille d’argent du Lyonnais Garfield Darien aux Championnats d’Europe d’athlétisme à Barcelone.

En Espagne, en juillet dernier, on attendait surtout, côté Lyonnais, la reine hexagonale du triple saut, Tereza Nzola Meso Ba, licenciée à l’Entente Sud Lyonnais. Mais la bonne surprise est venue de Garfield Darien. Le hurdler, 23 ans, qui a débuté l’athlétisme à l’AS Caluire, a décroché sa première médaille internationale senior en arrachant la deuxième place du 110 mètres haies des Championnats d’Europe. Il n’était pas attendu à pareille fête. Une sacrée performance.

Champion du monde junior en 2005 à Kaunas, Garfield Darien est un surdoué. En effet, il glane ce titre mondial seulement deux ans après avoir débuté l’athlétisme… Entrainé par son père, Daniel Darien, ancien sprinter, au club de l’Entente athlétique de Chambéry, le Lyonnais a explosé "chez les grands" en Catalogne. Ladji Doucouré, champion du monde 2005, éliminé en demies, les espoirs tricolores reposaient sur le champion de France en titre de la discipline Dimitri Bascou et donc sur Garfield Darien. Les grandes compétitions sont souvent propices aux surprises. Celle de Barcelone n’a pas failli à la légende.

Record personnel en finale

En finale le 30 juillet, un peu juste, Dimitri Bascou, en 13''41, échoue à deux malheureux centièmes du podium. Le Rhodanien, quant à lui, ne rate pas la marche. Il abaisse son record personnel (13''34) et monte sur la "boite". Et ce malgré un départ moyen et une première haie mal négociée. Mais celui qui a été, un temps, entraîné par François Pépin (coach de Pérec, Barber, Raquil, Djhone notamment), ne rend pas les armes et arrache l’argent, seulement devancé par l’Anglais Andy Turner, en 13''28. "L’esprit Equipe de France" insuffla-t-il après sa course. Dans la foulée des Lemaitre, Soumaré ou encore Lavillenie, le Lyonnais participe à cette moisson historique des Bleus.

Une consécration ? Nullement répond l’intéressé, plein d’ambitions pour la suite de sa carrière : "si avec une médaille d’argent, je me dis que je suis arrivé, je n’ai rien à faire dans le sport de haut niveau. Il n’y a que le premier qui savoure pleinement, pas les autres". Un discours en lien avec la nouvelle mentalité d’une jeune équipe de France aux dents longues et assoiffée de titres. L’essentiel n’est plus de participer, baron. Seule la victoire compte. Et ce dès les mondiaux de Daegu, en Corée du Sud, en août 2011 ?

Ce vendredi 31 décembre : le sportif lyonnais de l'année

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