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Salut nazi : le conseil régional fait front contre le jeune élu FN

Pour la première séance plénière depuis la révélation de photos montrant Alexandre Gabriac (FN) effectuer le geste hitlérien, les élus régionaux sont montés au créneau. La gauche demande à Michel Mercier, Garde des Sceaux, de se saisir de l'affaire tandis que la droite s'étonne que le jeune élu n'ait pas été exclu de son groupe.

Le jeune conseiller régional isérois, Alexandre Gabriac (FN) était ce jeudi au centre des attentions de l'assemblée plénière du conseil régional. Une première depuis les révélations dans la presse de photos le montrant en train de réaliser un salut nazi devant une croix gammée.

La salve est venue de la benjamine du groupe socialiste, Sarah Peillon au nom de tous les formations de gauche de la majorité. Elle a dit "son indignation, d'autant plus forte quand on sait que, du Vercors au plateau des Glières, et jusqu'à la condamnation de Klaus Barbie par la cour d'Assises du Rhône, Rhône-Alpes, notre région est une terre de Résistance (…) quels que soient les discours actuels du Front national, en quête de respectabilité, ses élus montrent lors de ces agissements son vrai visage". Et de demander une suspension de séance, accordée par le Président Queyranne. Celui-ci confie "partager l'émotion" de la majorité et indique avoir saisi le Procureur de la République de Grenoble pour lui demander quelles suites et de quelle nature il pouvait donner à cette affaire. Durant l'interruption, les élus de gauche montent au débotté une conférence de presse.

En attendant Gollnisch...

C'est alors Jérôme Safar, président des socialistes au sein de l'hémicycle, de prendre le relais. Le Grenoblois interpelle directement le ministre de la Justice, Michel Mercier. "Les faits sont suffisamment graves pour que le Garde des Sceaux se saisisse de ce dossier", intime-t-il. Il précisera par la suite que c'est à l'enquête de déterminer si les photos sont réelles ou issues d'un photo-montage. Il rappelle dans un courrier que ce jeune élu isérois a été condamné en 2009 pour "apologie de crime contre l'humanité, injures à caractère raciste et violences volontaires". "Malgré les tentatives de ripolinage, le FN demeure ce qu'il est au fond", souligne Gilles Ravache (Front de Gauche).

La droite n'est pas en reste. Dans un communiqué, Françoise Grossetête, leur chef de file, "condamne les agissements d'Alexandre Gabriac considérant qu'ils sont une insulte à la mémoire des millions de victimes du nazisme". Et de regretter que cet élu siège toujours dans les rangs du groupe FN. Les élus d'extrême droite étaient muets ce jeudi à Charbonnières. Consigne avait été donnée de laisser Bruno Gollnisch, dont l'arrivée est prévue pour la fin d'après-midi, de monter au front.

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