Thor : bring the thunder !

Adaptation casse gueule par excellence, Thor débarque enfin dans les salles. Dans la droite lignée d’Iron man et d’Hulk, ce dieu du tonnerre s’en sort plutôt bien grâce à des dialogues maitrisés et quelques moments épiques. Une critique garantie sans mauvais jeu de mot !

Condamné par son père pour son arrogance, Thor est envoyé sur Terre pour apprendre l’humilité.

Après Iron Man, Hulk, voici Thor ! Avec Captain America, Marvel s’est gardé les deux adaptations les plus difficiles pour cette année 2011. Le film sur les vengeurs les regroupera tous en 2012 sous la direction de Joss Whedon, papa de Buffy et Firefly. Dès lors, qu’attendre d’un long métrage sur un dieu viking envoyé sur terre et dont on sait déjà qu’il ne s’agira que d’un épisode introductif s’inscrivant dans une plus grande entreprise ?

Le poids des Vengeurs

Attendu comme le messie par les cinéphiles, le réalisateur Kenneth Branagh tente donc d’amener Thor au rang d’œuvre unique, se suffisant à elle-même, sans jamais à y parvenir. Les moments sur Asgard, en partie déconnecté du plan final de Marvel, sont incontestablement les plus réussis. Néanmoins, ils sont contrebalancés par des scènes terriennes manquant de personnalité et dont l’humour "à la Iron man" ne fait pas toujours mouche. Visiblement Branagh n’a pas eu les mains libres et doit se plier au cahier des charges de Marvel. Le spectateur n’échappe donc pas à l’effet bande annonce, annonçant de manière appuyée les Vengeurs jusqu’au générique de fin. Au passage, mieux vaut, comme c'est la tradition chez Marvel, attendre qu’il soit terminé, histoire de ne pas rater une importante pièce du projet.

De petit con à héros

Malgré ce défaut qui n’en est pas un pour l’amateur de comics habitué à suivre les arcs narratifs, Thor demeure un bon film qui rate de peu l’excellence. Branagh maitrise à la perfection toute la dimension shakespearienne du personnage, lui donnant un univers solide ainsi qu’un entourage attachant. Chris Hemsworth parvient à insuffler la vie au dieu du tonnerre sans tomber dans le ridicule tandis que la véritable révélation du film reste Tom Hiddleston campant un Loki tout en fragilité et fourberie. Le reste du casting s’en sort avec les honneurs, à l’exception de Natalie Portman plus proche d’Amidala dans Star wars que de son Oscar pour Black Swan. Second rôle de l’histoire Kat Dennings lui vole la vedette avec une facilité déconcertante.

Ainsi, les péripéties des dieux sur leur monde tirent l’ensemble vers le haut. Les quelques scènes d’actions assurent de leur côté le cota d’adrénaline bien qu’au final n’étant paradoxalement pas le principal intérêt de Thor. Enfin, la 3D ne sert pas à grand-chose, si ce n’est de rendre moins lisible ces mêmes scènes d’actions. Un détail dont le public ce serait bien passé et qui sert surtout à gonfler le prix du billet.

Reste donc un long métrage qui se dévore avec plaisir sans que l’on porte son regard sur sa montre. Cette quête initiatique "pour les nuls" présente suffisamment de qualités pour l’amateur de comics et le cinéphile tout en faisant office de bon gros hameçon. Thor est une jolie pièce de puzzle qui n’attend que d’être complétée par le prochain film Marvel. Rendez vous donc le 17 août pour l’avènement de Captain America, qui semble bien parti pour être la surprise de la série.

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