Transformers, la face cachée de la lune : AWESOME BABY !

SORTIE CINEMA - Dieu vivant pour certains, tâcheron notoire pour d’autres, Michael Bay ne laisse personne indifférent. Résolu une nouvelle fois à nous en mettre plein les yeux avec Transformers 3, le spécialiste du blockbuster explosif aux milliers d’effets pyrotechniques a choisi de céder aux sirènes de la mode 3D, quitte à sacrifier son montage épileptique qu’il arborait depuis ses débuts. Plus grand, plus gros, plus fort, Transformers 3 est-il tout simplement le meilleur blockbuster jamais réalisé ?

Fatigué par le cinéma français qui ressemble à un enchaînement de mauvais téléfilms avec toujours les mêmes acteurs, Transformers 3 va tout simplement vous réconcilier avec le bourrinage extrême, l’action gargantuesque, et même la trois dimensions. Alors que jusqu’à présent, on peinait à trouver un véritable intérêt à la technologie depuis Avatar. Michael Bay en livre une parfaite utilisation. Clair, impressionnant, amusant, attractif, et immersif, le relief sert enfin à quelque chose et devient une plus-value qui légitime son surcoût. Plus calme dans son montage, Bay réussi à s’emparer de la technologie et à rendre ses scènes particulièrement lisibles, quitte parfois à abuser de ralenties "monstrueusement poseurs".

Une vingtaine de deus ex machina

Film de frime, où l’on a envie constamment de hurler des gros "yeah" jubilatoires, Transformers 3 se transforme dans sa seconde partie en maelström titanesque où les scènes d’actions ne constituent plus qu’un long tunnel orgasmique. Les deus ex machina surréalistes et toujours plus dantesques arrivent toutes les 5 minutes pour le plus grand bonheur d'un spectateur qui n'en a jamais eu autant pour son argent. Plus développé que dans les précédents opus, le scénario sert surtout à amener un climax final qui n'a rien à envier à Terminator, tout en jurant radicalement avec le reste du film par son pessimisme ambiant.

Malheureusement, avant d’en arriver là, il faudra subir une première heure à l’humour parfois gras, sauvée par un second niveau de lecture qui n'hésite pas à écorner le système américain. Le casting habituel de la série est rejoint par Patrick Dempsey, Frances McDormand, et John Malkovich qui apportent un peu de fraîcheur à l’ensemble. De son côté, Rosie Huntington, remplaçante de Megan Fox, peine à convaincre tout en étant peu aidée par son rôle qui consiste à être jolie et à crier quand elle a peur.

Toujours plus

Au final, les vraies stars demeurent les robots, toujours aussi bien modélisés et s’intégrant parfaitement dans les décors. Les interactions avec les humains sont beaucoup plus poussées que d’habitude, contribuant à donner corps au film. Par ailleurs, Bay filme, une nouvelle fois, les personnages de soldats avec une telle maîtrise et un amour absolu qu’il pourrait donner envie à un moine bouddhiste de s’engager dans l’armée américaine. Long métrage généreux, mètre étalon du film d’action pour les prochains mois, Transformers : la face cachée de la lune parvient à réduire à néant le concept même de piratage. Impossible de le voir à la maison dans une copie de mauvaise qualité : l’expérience ne peut être vécue qu’en salle avec une paire de lunette relief greffée sur le nez. Michael Bay vient une nouvelle fois d’embrasser à pleine bouche le cinéma populaire pour nous en livrer son essence pure. YEAH !

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