Le projet Université de Lyon imagine : Lyon/Saint Etienne n'a pas été retenu à l'issue de la première phase de sélection des " Initiatives d'excellence " (IDEX) lancées par l'Etat. Explications.
C'est Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui l'a annoncé, lundi, à Paris. Le projet de l'Université de Lyon (Lyon/Saint Etienne) n'a pas été sélectionné pour accéder au statut d'"Initiatives d'excellence" lancé par l'Etat. Les campus de Bordeaux, Paris Sciences et Lettres et Strasbourg ont été désignés par un jury international indépendant. Trois IDEX sur "dix ou douze" qu'ambitionne de créer la France à terme ont été retenus. Outre Lyon-Saint Etienne, Grenoble-Alpes Université de l’Innovation, Sorbonne Universités et le PRES Université de Toulouse ont également été évincés.
Une déception pour le monde de la recherche lyonnais et stéphanois qui passe ainsi à côté de 1,160 milliard d'euros de crédits de l'Etat. Le projet visait à créer un pôle d'enseignement supérieur et de recherche de rang international, "capable de rivaliser avec les meilleures universités du monde", sur deux thèmes: "santé globale et société" et "Sciences et ingénierie pour le développement durable".
Deuxième chance
Une seconde vague de sélection a débuté en juin. Les candidats ont jusqu'au 20 septembre pour présenter un nouveau projet d'IDEX. Mais René Ricol, commissaire général à l'investissement chargé du Grand emprunt, en visite à Lyon le 27 mai, a prévenu : "je vous conseille de passer la première vague car la seconde sera terrible. D'énormes mastodontes ont été éliminés de la sélection lors de la première phase, ils seront en concurrence avec vous lors de la deuxième. Il faut que vous vous prépariez bien", avertissait-il alors.
Le gendarme du Grand emprunt, originaire de Lyon, recommandait alors aux deux candidats de Rhône-Alpes, le PRES de Lyon-Saint Etienne et Grenoble-Alpes Université de l’Innovation, de réunir leur candidature en une seule. "En Rhône-Alpes il n'y aura qu'une IDEX", lachait-il fin mai.
Il avait même développé son point de vue en expliquant : "il faudrait faire en sorte qu'il y ait une réunion des forces. Un chef d'équipe. le patron du PRES par exemple, et que tout le monde soit d'accord", estimant que "la région [était] déjà été très bien dotée avec 9 Equipements d'Excellence (Equipex) et 16 Laboratoires d'excellence (Labex)".
Fort des enseignements de ce premier échec, le bureau du PRES de Lyon-Saint Etienne se réunira ce mardi après-midi pour évoquer la possibilité d'une nouvelle candidature.
Paris Sciences et Lettres a bien eu son chèque. Comme d'habitude, le centralisme parisien a encore frappé. Qu'on dise que la région soit bien dotée, c'est un fait, mais que dire de Paris... Qu'on laisse plus de liberté aux régions et qu'on laisse des vrais budgets de région se mettre en place. Marre de payer pour Paris...