Eric Besson et Yves Laurent lors de la visite de Lyonbiopôle copyright Lyonbiopôle
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Le ministre de l'Industrie à Lyonbiopôle

Comme il l'avait annoncé, Eric Besson est venu visiter ce vendredi après-midi le pôle de compétitivité lyonnais d'envergure mondiale, spécialisé en santé et bio-technologies. Le préfet Carenco, le maire de Lyon, Gérard Collomb ainsi que le député de la circonscription, Michel Havard l'accompagnaient. Récit.

Un petit air de vacances planait sur le pôle de compétitivité ce vendredi, pratiquement désert en période de vacances. Ainsi, en dépit de la visite du ministre et des costumes sombres des officiels, tout le monde était plutôt détendu. Eric Besson y compris, qui venait visiter, comme il l'avait annoncé plusieurs semaines auparavant, le pôle de compétitivité santé de Lyon, "l'un des 4 meilleurs au monde".

Ses membres fondateurs (BD, bioMérieux, CEA, Fondation Mérieux, Merial, Sanofi Pasteur) ayant remportés le 9 mai, le label "Institut de recherche technologique" (IRT) dans le cadre des investissements d'avenir, raison supplémentaire pour le ministre de venir les saluer. Sans compter leur projet de plateforme de bio-production qui verra le jour en 2013 à proximité, Accinov.

Laboratoires P2 et P3 loués aux Start-Up

La visite du ministre a commencé par un tour du propriétaire. L'immeuble occupé par Lyonbiopôle, Domilyon, se situant au bout de l'avenue Jean-Jaurès à Lyon 7e, en face du stade de Gerland; Eric Besson a regretté de ne pas avoir participé à la soirée de présentation de l'OL la veille, sur le ton de la plaisanterie.

Le directeur général, Yves Laurent (à droite sur la photo), a présenté au ministre de l'Industrie les deux étages occupés par le pôle de compétitivité sur 1120 mètres carrés. "Un ensemble d'une grande technicité" a résumé l'ancien directeur du site bio-moléculaire de bioMérieux, qui a ouvert le centre d'infectiologie (laboratoires P2 et P3) et les bureaux des chercheurs des sociétés hébergées à Eric Besson. Un équipement qui a coûté 7 millions d'euros publics-privés, dont 2 millions financés par l'Europe à travers les fonds FEDER.

Yves Laurent a rappelé qu'il fallait dix ans de recherche à une société, passé le cap de l'invention, pour mettre sur le marché un nouveau médicament. "Les PME et les start-ups n'ont pas les moyens de se payer de telles surfaces de recherche à 1000 euros le mètre carré", d'où l'intérêt pour Lyon de louer aux jeunes sociétés de tels équipements, le temps de se lancer et de financer leurs recherches. Actuellement 6 sociétés et 110 personnes sont accueillies à Lyon biopôle.

Pour finir, le ministre de l'Industrie a salué la réussite de Lyonbiopôle et ses 92 projets collaboratifs financés en six ans. Il s'est félicité du partenariat mis en place entre l'Etat et la Grand Lyon à travers ce projet, "ce n'est pas toujours le cas" a-t-il affirmé à Gérard Collomb. Eric Besson a rappelé également que le secteur du médicament était très porteur pour le pays, la France étant le 1er producteur européen, le 3e exportateur mondial. Il a rappelé que les pôles de compétitivité n'avaient pas forcement vocation à être pérennisés dans le temps, si leur stratégie est jugée défaillante. "Ce n'est pas le cas ici", s'est-il empressé de conclure. Lyonbiopôle a encore de beaux jours devant lui.

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