Quelques heures avant le huitième de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans entre la France et l’Equateur en Colombie (jeudi à 3h du matin), Clément Grenier se confie à Lyon Capitale. Malgré un début de mondial difficile pour les Bleuets, le milieu de terrain de l’OL reste optimiste. Remplaçant lors des trois premières rencontres, l'Ardéchois devrait, selon nos informations, être titularisé pour ce match décisif.
Lyon Capitale : Clément, cette lourde défaite en ouverture (1-4 face à la Colombie) n’a-t-elle pas finalement été un mal pour un bien ?
Clément Grenier : Honnêtement, ça nous a fait beaucoup de mal au début. On n’avait pas connu la défaite depuis octobre 2009 alors se prendre 4-1… On est tombé de haut. Puis, on s’est remobilisé. On a montré du caractère. On a su relever la tête contre la Corée du Sud (victoire 3-1). Contre le Mali, même avec un match moyen, on est arrivé à gagner 2-0. Pour la confiance, l’esprit de groupe, c’est important d’avoir réagi tout de suite.
Avec un peu de recul, comment expliquez-vous ce match raté ?
J’ai beaucoup de mal à l’expliquer. On manquait d’application, de justesse de passe, d’agressivité. On n’y était pas, tout simplement. Il ne faut pas avoir peur de reconnaître que l’adversaire, ce jour-là, nous était largement supérieur. Mais la compétition est longue.
Place à l’Equateur en huitièmes, un adversaire compliqué ?
On ne les connaît pas trop, on les a un peu étudiés sur vidéo. Mais de toute façon, que ce soit l'Equateur, le Brésil ou l’Espagne, il va falloir élever notre niveau de jeu. On en est conscient. C’est indispensable pour passer ce tour. On ne peut plus passer à travers, on n’a plus le droit à l’erreur. Être concentré, appliqué, mettre de l’engagement, du cœur.
Malgré des entrées convaincantes, vous avez débuté les trois matchs de poule sur le banc, n’est-ce pas difficile à vivre ?
Ma situation individuelle n'est pas importante. J’ai la chance de jouer une Coupe du monde. On se doit de tout donner pour le maillot bleu, pour la France. On doit laisser nos états d’âme de côté. J’essaie, lorsque je suis sur le terrain, de donner le meilleur de moi-même. On est un groupe, une équipe, c’est ce qui a fait notre force par le passé (les Français sont champions d'Europe en titre dans cette catégorie, NDLR). Et c’est de loin le plus important.
Quels sont vos favoris du Mondial ?
La compétition est très ouverte, beaucoup d’équipes peuvent aller bout. Les équipes qualifiées pour la phase finale sont assez homogènes. Après, la Colombie, chez elle, est évidemment redoutable. Le Brésil et l’Espagne, on les attendait, ils sont présents. Le Nigeria aussi.
Suivez-vous l’actualité de l’OL depuis la Colombie ?
Oui, bien sûr. On n’a pas pu regarder le premier match de Ligue 1, on était dans l’avion. Mais on se tient informé, surtout par Internet. J’échange pas mal de messages aussi avec certains joueurs. Après, on espère rentrer en France, et à Lyon, le plus tard possible…
Programme :
France - Equateur, 1/8ème de finale : Jeudi 11 juillet, 3h du matin en France
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