Lyon accueille Marseille dimanche soir (21h, Canal +) dans un duel qui s’annonce électrique. Spectaculaire lors des précédentes saisons (5-5 en 2009-2010, 3-2 en 2010-2011), le choc des Olympiques revêt, déjà, le 18 septembre, une importance capitale. L’OL peut reléguer son rival à onze points, après seulement six journées, et plonger le club phocéen dans la crise. Comme totalement le relancer.
Ces dernières années, les affiches OL-OM n’ont jamais été des rencontres comme les autres. Et elles ont toujours eu une influence capitale sur le dénouement du Championnat. En 2008-2009, l’OM tout proche de son premier titre depuis 16 ans, est stoppé par un Benzema et un Juninho de gala au Vélodrome (1-3). Marseille ne s’en était pas remis. L’année suivante, après l’alléchant 5-5 de l’aller à Gerland, l’OM fila vers le titre après sa victoire face à Lyon (2-1). Enfin, la saison dernière, un succès au forceps de l’OL (3-2) empêcha l’OM de concurrencer Lille jusqu’au terme de la saison. Bien que placé cette saison dès la 6ème journée, ce choc des extrêmes entre le 2ème et le 17ème de Ligue 1 s’avère déjà comme un tournant décisif de la saison.
L’OL ne s’enflamme pas
Du côté de Lyon, on refuse pourtant tout triomphalisme. Même avec onze hypothétiques points d’avance. Interrogé sur le sujet, Rémi Garde assure que la saison sera longue et semée d’embûches. Et pleine de rebondissements. Onze points, un gouffre pourtant après six journées. Rares sont les formations, historiquement, capables de se relever d’un début de saison aussi catastrophique. L’OL en a vécu l’amère expérience l’année dernière, avec seulement cinq malheureux points glanés en sept journées. S’en est suivie une saison éreintante avec un coach perpétuellement remis en question.
Un bon test
Sur la rencontre, Rémi Garde s’attend à un match "de Ligue des Champions" face à un OM "dont le classement ne reflète pas les performances". Le coach des Gones qui ne rejette pas la pression sur les épaules de ses adversaires, comme il en est souvent coutume : "Dans un duel comme celui-ci, les deux équipes ont la pression". Kim Källström abonde dans ce sens : "L’OM est un concurrent direct. On aime jouer ces matchs-là. Et on connaît l’importance de les remporter".
Lyon, malgré un bilan comptable très honorable depuis le début de l’exercice, s’avance pourtant avec très peu de certitudes. Et surtout de marge de manœuvre. Lisandro, Cris, Gourcuff (lire ici) et Ederson restent indisponibles et les organismes des autres son mis à rude épreuve. Au niveau du jeu, l’OL n’a pas retrouvé en ce début septembre son enthousiasme et sa fougue du mois d’août. Malmené, bien que vainqueur, face au seul adversaire de grande qualité jusqu’alors, Montpellier, l’Olympique lyonnais a l’occasion de prouver, dimanche, qu’il joue de nouveau dans la cour des très grands.
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