Gueïda Fofana : "Une opportunité d’évoluer au plus haut niveau"

Gueïda Fofana est l’un des fers de lance de la génération montante, tant mise en avant par l’OL. Capitaine de l’équipe de France des moins de 20 ans, des Grenier ou Lacazette notamment, le Havrais de toujours a rejoint l’OL le 31 août dernier, en toute fin de mercato estival. Peu prolixe dans les médias depuis son arrivée. Le jeune joueur de 20 ans se confie à Lyon Capitale. Conscient du nouveau défi qui l’attend (Interview parue dans la magazine Lyon Capitale du mois d'octobre 2011).

Lyon Capitale : Comment se passe votre acclimatation à Lyon ?

Gueïda Fofana : Tout se passe très bien. Je commence à bien m’intégrer au club et à la ville. Ce n’est pas forcément facile quand on a toujours vécu au même endroit, où tout nous est familier. J’avais tous mes repères au Havre. Je suis né là-bas, j’ai grandi là-bas, toute ma famille est en Normandie, j’ai fait toutes mes classes au centre de formation du Havre. Je partais un peu dans l’inconnu, je ne savais pas où j’allais mettre les pieds. Mais j’ai tout de suite été bien accueilli, par tout l’encadrement, le staff, les joueurs. Je ne vais pas dire que j’ai changé de monde, ça serait exagéré, mais ici, tout est différent.

Vous êtes arrivé à Lyon en toute fin de mercato. Racontez-nous comment cela s’est déroulé.

Tout s’est fait très rapidement. Lors des trois derniers jours d’août. J’étais en partance pour l’Angleterre. Puis, j’ai eu connaissance d’un intérêt de Lyon. Dès que l’OL s’est manifesté auprès de mon entourage, Lyon est devenu ma priorité. Dans ma tête, il n’y avait pas d’ambiguïté. L’OL, c’est l’un des plus grands clubs français, si ce n’est le plus grand. Le projet sportif m’a séduit. J’ai voulu le relever, j’ai foncé. Je pense que, sur le moyen ou le long terme, il y a plus de chance que je joue à Lyon que dans un club anglais.

L’état-major rhodanien répète à l’envi compter sur ses jeunes cette saison. Vous le voyez plutôt comme une chance ou comme une pression supplémentaire ?

Je pense sincèrement qu’il faut le prendre positivement. Je le vois comme une opportunité d’évoluer au plus haut niveau et de prouver ma valeur. C’est clairement une chance. Surtout dans un grand club comme l’OL, habitué de jouer les premiers rôles en Ligue 1 et en Ligue des champions. C’est rare de faire confiance aux jeunes dans des clubs si huppés. Après, il faudra prouver notre niveau sur le terrain, nous les jeunes.

Certains observateurs vous comparent à Patrick Vieira. Vous en pensez quoi ?

Vous savez, tout le monde aime bien comparer les joueurs. Trouver des ressemblances avec des joueurs de renom. Après, c’est extrêmement flatteur pour moi. Peut-être que j’ai un profil, un style de jeu qui peut se rapprocher de celui de Patrick Vieira. Mais il n’y a qu’un seul Patrick Vieira. À moi de construire ma carrière par rapport à mon style de jeu. Personnellement, je n’ai pas vraiment de modèle. Je suis milieu de terrain, j’essaie de m’inspirer des qualités de chaque joueur de l’entrejeu.

Vous êtes un cadre de l’équipe de France des moins de 20 ans, son capitaine depuis trois ans. Qu’est-ce que la sélection vous a apporté ?

Elle m’a apporté énormément. J’ai franchi des caps en sélection, emmagasiné de l’expérience internationale. Au niveau de mon jeu, ces aventures m’ont aidé à me construire. Aujourd’hui, j’en bénéficie. Incontestablement. C’est difficilement quantifiable, mais c’est clair et net que l’équipe de France a joué un rôle majeur dans mon transfert à Lyon cet été, notamment avec mes performances lors du championnat d’Europe des moins de 19 ans en France et de la Coupe du monde des moins de 20 ans en Colombie. On est davantage sous le feu des projecteurs.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné en venant à l’OL ?

Un peu tout. L’intensité à l’entraînement est complètement différente. Tout change : l’ambiance autour du match, l’adrénaline, la pression, tout ce qui se passe autour. On sent qu’on est dans un grand club, qui a l’habitude de jouer des rencontres de haut niveau, qui sait gérer toute l’attente des supporters. Personne n’a le droit à l’erreur.

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