Fermeture de Megaupload : la relève déjà assurée, les abonnés seront-ils remboursés ?

Moins de 24 heures après la fermeture de Megaupload et 17 sites analogues, le web mondial continue de s'interroger sur cet événement majeur. Des milliers d'abonnés payants cherchent déjà à se faire rembourser tandis que la relève est assurée.

La nuit fut longue pour les sites du FBI, d'Universal Music, du Ministère de la Justice Américaine ou encore de la RIAA. En représailles à la fermeture de Megaupload, ils ont été coupés par le collectif des Anonymous. De son côté, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de la suppression du site, plaidant pour un durcissement d'Hadopi. Cependant, n'en déplaise aux maisons de disque et à la justice, la relève est déjà assurée. Des centaines de sites du même type poursuivent leur activité sans être inquiétés. Les agrégateurs et autres forums qui fournissaient les liens pour télécharger des films et séries se sont rapidement adaptés et hébergent le contenu ailleurs depuis ce matin.

La concurrence relancée ?

Lancé en 2005, la même année que Megaupload, Rapidshare maintient son activité depuis la Suisse après avoir été dans le viseur de l'Allemagne. Il en est de même pour Hotfile, Oron ou Filesonic qui devraient bénéficier d'une augmentation de leurs abonnés suite à la chute de leur principal concurrent. Proposant tous du téléchargement direct, non surveillé par Hadopi, ils tirent leurs revenus de la publicité et des comptes payants. Moyennant un abonnement d'une dizaine d'euros par mois, il est possible de débrider les restrictions imposées comme une vitesse de téléchargement réduite. Cependant, ils se défendent tous d'encourager le piratage affirmant que la majorité des fichiers échangés sont légaux. Par ailleurs, ils ne disposent pas de moteur de recherche intégré pour trouver du contenu.

Les abonnés s'interrogent

Commercialisés à partir de 9,99 euros pour un mois jusqu'à 199 euros pour toute la vie, les abonnements Megaupload sont-ils partis en fumé ? Le FBI dit avoir gelé les actifs du site qui vient d'être déclaré comme illégal. Ainsi, quel recours ont les abonnés ? Pour l'instant le flou demeure. Bien qu'une part des fichiers n'étaient pas hors la loi, aucune distinction n'a été effectuée. De plus, impossible de savoir vers qui se tourner pour faire une réclamation. Les fondateurs sont en prison, le site est hébergé en partie à Hong Kong. Dès lors, qui osera s'adresser au gouvernement américain pour lui demander des comptes et un remboursement ?

Pas d'espoir non plus pour les règlements via Paypal. Tous ceux qui ont essayé depuis hier de récupérer leur argent via le formulaire de litige ont été déboutés. Le site de paiement en ligne renvoie automatiquement un message les encourageant à "régler ce litige directement avec le vendeur". Il est donc permis de penser que cet argent est définitivement perdu, à moins que des employés de la plateforme décide de la relancer sous sa forme d'origine ou une autre.

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