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Cadavre momifié de la Part-Dieu : un jeune sans-papier dont l'âge pose question

L'autopsie du corps retrouvé lundi dans la gaine d'aération d'un bâtiment situé au 94 rue Servient livre ses premières informations. Les empreintes digitales ont permis de l'identifier : c'est un sans-papier, déjà interpellé à Marseille en 2008, à Macon en 2009 et le 11 décembre à Lyon. Il avait alors été placé en garde à vue après s'être rebellé lors d'un contrôle dans un train. Il avait ensuite été libéré. Cet homme prétendait être né à Gaza, et disait avoir 19 ans. Mais les enquêteurs sont circonspects : au vu de sa physionomie, il aurait entre 30 et 40 ans.

La thèse criminelle est écartée : le cadavre ne présente pas de blessure. L'individu est décédé d'une asphyxie, causée par la compression de ses poumons, nous a confié un enquêteur. Un événement sans doute survenu à cause de l'étroitesse de la gaine. "C'est le supplice du sarcophage", commente-t-il à propos de sa mort.

Les enquêteurs ont retrouvé avec ce corps un élément qui permet de dater la mort. Avec lui, figurait Les Echos du 13 décembre dernier. L'homme est donc mort après cette date. Deux hypothèses tiennent encore la corde : un sans-abri qui aurait fait une chute accidentelle, ou un malfaiteur qui essayait de pénétrer à l'intérieur du Crédit Foncier. L'établissement occupe le rez-de-chaussée de l'immeuble. Mais avec lui n'a été retrouvé aucun objet laissant à penser qu'il comptait commettre un cambriolage.

Article complété le 30 janvier à midi : les enquêteurs sont en train "de recoller les morceaux", à propos du cadavre momifié retrouvé le 23 janvier dans une gaine d'aération, rue Servient. Cet homme, sans-papier, habitait Macon où il résidait dans un foyer. Il occupait un emploi d'ouvrier et menait une vie sans histoire, inconnu des services de police.

Toutefois le 11 décembre dernier, il est appréhendé sans titre de transport dans le TGV menant à Lyon et se rebelle lors de ce contrôle. "Il avait quitté Macon de façon subite et avait sans doute pété les plombs. Il tenait des propos pas toujours bien cohérents", signale un enquêteur. Placé en garde à vue, il est libéré le 13 décembre, soit peu avant son décès.

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