Jean-Michel Aulas est revenu jeudi au cours d’une conférence de presse téléphonique sur les résultats du club lyonnais au premier semestre 2011-2012. Le PDG d’OL Groupe semble confiant et réaffirme son souhait d’alléger la masse salariale de son club en cédant au moins deux joueurs. Néanmoins, JMA ne veut pas se séparer de ses joueurs stars.
Est-ce que ces résultats financiers sont conformes à vos attentes ?
L’Olympique lyonnais demeure le club qui a le plus de produits d’activité. C’est un changement de stratégie qui fait appel plus à la formation et à moins d’acquisitions extérieures. Les résultats du premier semestre 2011-2012 sont en amélioration par rapport à ceux du premier semestre de l’année dernière. De ce côté-là, on est pleinement satisfait. Cependant, on aurait probablement pu encore mieux faire en cédant un joueur supplémentaire en juillet-août 2011. Ce qui aurait permis d’alléger la masse salariale et le niveau d’amortissement car nous avons fait beaucoup d’acquisitions. Globalement, les résultats sont en amélioration.
Votre politique de transferts va-t-elle évoluer ?
On va continuer notre stratégie. On a diminué la valeur d’actifs nets de près de 15 millions d’euros cette année. Si vous me demandez si on va céder des garçons comme Lisandro, Gomis, Gourcuff, Lloris ou Lovren, je vous réponds non. Par contre, on va devoir se séparer d'un certain nombre de joueurs.
Confirmez-vous votre souhait de vendre deux joueurs ?
Oui, bien sûr. On poursuit toujours l'objectif de réduire la masse salariale. De nombreux jeunes joueurs ont signé leur contrat pro. Ce sur quoi on n’est pas encore décidé, c'est sur les joueurs qui seraient susceptibles de partir. Il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas la maîtrise; il faut tenir compte des différentes offres.
Une non-qualification en Ligue des champions pourrait-elle changer la donne ?
Non, cela ne changera rien. Lorsque l’on joue la Ligue des champions on a beaucoup de recettes mais également de nombreuses dépenses. Il n'a échappé à personne que le Barça qui gagne tout est pourtant déficitaire. Non pas parce qu’il manque de recettes mais parce qu’il a beaucoup de primes à donner aux joueurs qui remportent de nombreux trophées. A Lyon, on a construit un avenir autour d’une colonne vertébrale avec des jeunes joueurs formés au club.
Le secteur de la billetterie après avoir subi une forte baisse l'année dernière, paraît stabilisé. Vous inquiète-t-il ?
Pas du tout. Il n'y pas eu de baisse l'année dernière. On a simplement été éliminé en huitième de finale de la Ligue des champions alors que l'année précédente on avait été en demi-finale. Le fait de ne pas être allé plus loin a occasionné en soi une perte de 6 à 8 millions d'euros. Il n’y a pas de baisse cette année contrairement à ce que dit Étienne Tête (élu écologiste opposé au Grand stade, Ndlr). Quand les stades sont sécurisés, de bonne qualité et qu'il y a de bons résultats, on observe des progressions sensibles. Par exemple, le PSG vient d'annoncer une hausse de 42 % du nombre de ses spectateurs l'an dernier.
Comment jugez-vous la situation actuelle d'un point de vue financier et sportif ? Le classement de l'Olympique lyonnais dans le championnat vous préoccupe-t-il ?
S'il me préoccupait, ce serait malvenu par rapport aux quatorze équipes qui sont derrière parce que l'OL est encore en lice dans toutes les compétitions y compris le championnat. Lyon est le seul club à avoir joué beaucoup plus à l'extérieur qu'à domicile. Sur les 10 derniers matchs nous en aurons 6 à domicile et 4 à l'extérieur. La rencontre de samedi contre le PSG est une occasion de relever la tête après les récentes déceptions.
Espérez-vous être à l'équilibre avant la fin de la saison ?
Sur le plan du compte d'exploitation on dispose toujours d'un peu plus de 120 millions d'euros de fonds propres. On sera dans les clous. On pourrait encore perdre un peu d'argent avant la fin de la saison mais ce n'est pas incompatible avec tout ce que l'on a fait. Globalement on a les moyens de nos ambitions. L'objectif c'est vraiment de revenir à l'équilibre et d'être positif parce que c'est le but de toutes les sociétés. La mise en place du stade des Lumières avec l'ensemble de ses annexes (clinique du sport, hôtel, ''cité du marketing et de l'incentive'') font, qu'à moyen terme, la pérennité du club sur le plan européen est assurée.