Jean-François Carenco a enterré un peu trop vite le Contournement ouest de Lyon (COL). Dans un courrier adressé au député Meunier, le ministre des Transports maintient l'objectif de réalisation de cet ouvrage.
Ex-directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie et des Transports, Jean-François Carenco n'est pas un fan des autoroutes. Dès son arrivée entre Rhône et Saône, il avait fait du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL) sa priorité afin de doper le fret. Poursuivant sur cette veine, avant Noël, il avait dressé l'acte de décès de l'A45 (Lyon/St-Etienne). Peu avant que le président Sarkozy ne lance les appels d'offre européens…
Le 19 mars, il avait cette fois le Contournement ouest lyonnais (COL) dans le viseur, lançant lors d'une conférence de presse qu'il "n'est ni finançable, ni faisable, ni raccordable". Trois jours plus tard, il nous adressait la lettre électronique de l'Etat en Rhône-Alpes et dans le Rhône. "Si un projet n'a toujours pas vu le jour au bout de 20 ans, de 25 ans, parfois plus, ne faut-il pas avoir la clairvoyance d'admettre que ce n'était vraisemblablement pas la meilleure des solutions et d'imaginer alors d'autres options ?"', écrivait-il dans un article qui a été retiré quelques jours plus tard (lire ici). "Un problème de rédaction", prétexte une collaboratrice du préfet. N'est-ce pas plutôt un rétropédalage ?
"C'est le ministre qui décide, pas le préfet"
Le député de l'Est lyonnais, Philippe Meunier, a demandé à rencontrer le ministre des Transports, Thierry Mariani, qui se trouve être membre comme lui de la Droite Populaire. Il a nié que le COL ait été enterré. Ce vendredi, il le lui a confirmé par courrier, document que le parlementaire nous a transmis (voir ci-contre). "Je vous confirme que le projet de COL figure dans le projet de Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) rendu public le 17 novembre 2011 (…) Plus précisément s'agissant du projet de COL tel que présenté dans le SNIT, différentes options dans sa réalisation peuvent être étudiées", écrit le ministre. Une lettre qui constituera pour Philippe Meunier un document de campagne des législatives.
Voici qui exclut a priori un contournement Est, désigné par le préfet comme une alternative au COL. "C'est le ministre qui décide, pas le préfet", assène le parlementaire. Comme les autres élus de l'Est (lire ici), le député UMP souhaite protéger son territoire de nouvelles infrastructures routières. Il tacle au passage ces maires "qui versent des larmes de crocodiles", coupables à ses yeux de soutenir le Stade des Lumières. "Si le stade se fait, il y a de forte chance pour que la Rocade Est passe à 2X3 voies et que l'A432 (qui passe devant l'aéroport St-Exupéry, Ndlr) soit prolongée", estime-t-il.
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Carenco, démission! Si je ne m'abuse, le Préfet Carenco est un fonctionnaire,il mérite une bonne sanction pour avoir désavouer des parlementaires et même contredit un texte de loi. Alors, Carenco, délinquant?
Carenco, piètre préfet donc, a pris ses désirs pour des réalités, au mépris de l'intérêt général et de la morale publique. Et certaines âmes faibles l'ont suivi!