L’OL ne mérite pas mieux (vidéo)

Sèchement battu à Toulouse (3-0), Lyon a très certainement dit adieu à la Ligue des Champions. Relégués à six points du troisième Lille, les Rhodaniens n’ont plus du tout leur destin en main.

Après la claque, pour ne pas dire l’humiliation reçue à Nicosie, Lyon avait su se relever. L’institution OL respirait alors encore. Mais à force de tirer sur la corde, elle craque. Quatre jours après son non-match et sa finale perdue au Stade de France face à l’OM, l’Olympique lyonnais n’a cette fois pas trouvé les ressources pour se révolter. Pour éviter de sombrer. Pour continuer à jouer la Ligue des Champions l’année prochaine, comme depuis 12 ans.

Une défense fébrile

Pourtant, Rémi Garde, particulièrement déçu de la prestation de ses joueurs à Paris samedi, avait eu le courage de laisser sur le banc deux de ses meilleurs joueurs, Lisandro et Bastos, transparents dans le jeu depuis début 2012. Grenier et Lacazette, bien trop peu utilisés quatre jours plus tôt, étaient propulsés titulaires. Mais rapidement, Lyon va déchanter. Comme contre Marseille, surtout par sa fébrilité plus que par la qualité de son adversaire. Sur deux de leurs rares incursions dans le camp lyonnais, les Toulousains vont marquer à deux reprises, profitant de l’attentisme et de la passivité de la défense olympienne. Sirieix, d’abord, sur un mauvais renvoi de Dabo (1-0, 9ème), puis Rivière (2-0, 21ème) donnent l’avantage aux locaux. Il reste 70 minutes et Lyon a encore le temps de réagir. Mais les Rhodaniens n’ont plus d’essence dans le moteur. Ils manquent de liant dans le jeu, de créativité, d’imagination, de révolte. L’OL donne l’impression, comme samedi dernier, de ne pas jouer un match décisif. Et pourtant…

Le retour de Gourcuff

Les entrées de Lisandro et Bastos, à la mi-temps, ne changent rien. Les deux Sud-Américains restent loin de leur niveau de la première partie de saison. Le seul petit évènement de la rencontre côté lyonnais vient de celui qui est beaucoup raillé au club, Yoann Gourcuff, entré en jeu à la 63ème minute. Le Breton n’avait plus joué en Ligue 1 depuis fin 2011. Mais lui non plus ne sauve un Lyon bien trop terne, bien trop facilement battable pour espérer l’une des trois premières places. L’OL boit même le calice jusqu’à la lie en encaissant un troisième but, anecdotique, dans le temps additionnel (3-0, 91ème). Avec neuf défaites en dix-sept matchs à l’extérieur en Ligue 1, que peut espérer vraiment une équipe ? Pas grand-chose. Certainement pas la Ligue des Champions. Cet OL 2011-2012 demeure tellement paradoxal. Capable du meilleur, parfois, comme du pire, souvent. Irrégulier, trop fragile, sans aucune maîtrise de son destin. Sur un championnat, sur dix mois de compétition, ça ne paye pas.

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