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Nora Berra : "J'ai été perçue comme une menace"

L’ancienne ministre de la Santé sera-t-elle candidate aux municipales de Lyon en 2014 ? A-t-elle un compte à régler avec les ténors locaux de l’UMP, Philippe Cochet et Michel Havard en tête ? Veut-elle prendre une revanche sur la droite lyonnaise après sa mise à l’écart pour les législatives de juin ? Réponses dans l'entretien qu'elle a accordé à Lyon Capitale le mensuel de juin. Extraits.

Lyoncapitale : Comment expliquer que votre statut de membre du gouvernement ne vous ait pas permis de remporter une investiture dans une fédération qui ne compte plus aucune figure d’envergure nationale depuis le retrait de la vie politique de M. Perben ?

Nora Berra : C’est dommage que la fédération n’ait pas considéré que mon expérience gouvernementale de trois ans soit une vraie valeur ajoutée pour notre famille politique et qu’elle m’ait bien plus perçue comme une menace plutôt que comme une alliée. Pour ma part, le jeu est à la complémentarité des compétences et ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons faire avancer les idées de notre famille politique.

Qui vous a perçue comme une menace ?

Je ne vais pas pointer les personnes, cela ne sert à rien. Ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est de rassembler, d’être dans l’unité de nos convictions et de nos valeurs, car nous avons une échéance très importante le 17 juin.

Il y a eu des mots forts de votre part tout de même. On peut rappeler cet épisode où vous mettiez votre non-investiture sur le compte d’une discrimination. On peut également rappeler que vous aviez déjà claqué la porte d’une réunion à l’Assemblée nationale lors de laquelle Pascal Clément, l’ancien garde des Sceaux, avait fait une déclaration sur l’islam. Si l’on ajoute à cela la condamnation de Brice Hortefeux pour injure raciale, y a-t-il un problème à l’UMP sur ces questions ? Vous sentez-vous totalement à l’aise ?

D’abord, je veux m’expliquer sur la question de l’investiture. Je n’ai jamais évoqué ou parlé de mes origines, car en aucun cas pour moi il ne peut s’agir d’un argument politique. C’est pourquoi j’ai été si choquée lorsque cet argument a été utilisé contre moi par certaines personnes qui m’ont dit explicitement que les gens de la diversité démobilisaient l’électorat ou qu’il fallait un certain profil compatible avec les habitants de la circonscription pour pouvoir espérer être investie.

Je n’ai ni interprété ni tiré de conclusions, j’ai simplement relayé ce que j’ai entendu. C’est là toute la différence. Il s’agissait de propos, tenus par certaines personnes, que je déplore et non pas une ligne de ma famille politique. Quant à l’épisode de l’Assemblée nationale, il s’agissait d’une infraction à la laïcité, valeur que je considère vitale pour l’équilibre de notre république et que je défendrai toujours.

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Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans Lyon Capitale le mensuel n°712, en vente en kiosque jusqu’au 26 juin et dans notre boutique en ligne.

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