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Handball : le Lyonnais Baptiste Bonnefond veut "écrire son histoire"

Baptiste Bonnefond ()

A 19 ans, Baptiste Bonnefond est un espoir du handball français. Passé par Villeurbanne, le Lyonnais évolue depuis deux ans à Montpellier aux côtés d'un certain Nikola Karabatic. Tout comme la star de l'équipe de France, l'arrière gauche international junior français veut marquer son sport.

1.93m pour 89 kg. Baptiste Bonnefond a déjà la carrure de l'arrière gauche moderne. A 19 ans, le prodige lyonnais porte le bleu de l'équipe de France junior, qui s'apprête à disputer l'Euro 2012 en Turquie début juillet. Le reste de l'année, il joue à Montpellier ; le plus beau palmarès du handball français (14 titres de champion de France et une Ligue des champions). Petit coup d’œil dans le rétro.

Quand le fils jouait avec le père

A 6 ans, Baptiste Bonnefond touche ses premiers ballons. Dans le club de son quartier du 9e, le Gone rêve d'un destin à la Nikola Karabatic. C'est à 15 ans que le gamin, déjà très doué, prend conscience de son potentiel. Il fait ses débuts au VHA. Sous la houlette du père, Yvan Bonnefond - qui a longtemps entraîné l'équipe première villeurbannaise avant d'être l'actuel coach de l'ASUL - le fiston foule durant deux saisons les parquets de Nationale 2. "Avec mon père, il arrivait qu'on s'accroche parfois. Il m'a fait énormément progresser au niveau mental", raconte-t-il. A 17 ans, il quitte le cocon familial pour Montpellier où il passe son Bac ES. "Quitter Lyon fut une chose difficile pour moi. Ici, j'ai mes parents, mes amis. Même si tout s'est bien passé au niveau de l'intégration, il a fallu se débrouiller par soi-même."

Ses débuts à Montpellier

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Dans la capitale héraultaise, Baptiste Bonnefond découvre la fièvre des grandes soirées de coupe d'Europe. Il voit passer les Mladen Bojinovic et Michaël Guigou, stars incontournables du MHC. Une première saison en N2 au goût amer : "J'ai été blessé trois mois, ce qui m'a pas mal pénalisé. C'était plus une année de transition on va dire."

2011-2012, Baptiste Bonnefond intègre à plusieurs reprises le groupe professionnel. Il dispute une dizaine de matchs et inscrit douze buts. Sa première en Ligue des champions, il s'en souviendra longtemps: "C'est prenant ! C'était contre Belgrade à domicile. Je n'avais d'ailleurs pas été spécialement bon, sourit-il. Je forçais un peu mes tirs. Au final, on a gagné avec dix buts d'écart." Contre Sélestat en championnat, il fait cinq sur cinq au tir. Un déclic.

"Il pense, il vit handball"

Pour les conseils, son père n'est jamais bien loin. "Que ce soit avant ou après un match, on s'appelle. Il y a toujours un retour de sa part", confie Baptiste Bonnefond. Quand il évoque son avenir, le Lyonnais n'a pas la folie des grandeurs : "D'abord, il faut pérenniser toutes ces bonnes performances en Première Division. Jouer davantage avec les pros. Mettre plus de constance, de rigueur dans mon jeu", reconnaît-il. Pour Guy Petitgirard, son coach chez les Bleus, le chemin est encore long. "Baptiste est avant tout un passionné. Il pense, il vit handball. Il n'hésite pas à mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Vous dire maintenant s'il est promis à une grande carrière, c'est trop tôt."

Le sélectionneur des juniors se rappelle au bon souvenir de la génération 84, celle des Karabatic, Abalo, et Sorhaindo, trois immenses champions qui font aujourd'hui les beaux jours de l'équipe de France A. Des exemples que Baptiste Bonnefond entend suivre sans pour autant imiter : "C'est à moi de prouver, d'écrire ma propre histoire."

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