Nicolas Lebec
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Nicolas Le Bec règle ses comptes

L'établissement de Nicolas Le Bec, Rue Le Bec, a été placé, le 17 juillet, en redressement judiciaire. Un administrateur judiciaire a été nommé pour gérer le restaurant de 2 000 m2 du Confluent et ses 48 employés – une soixantaine en comptant les CDI et les "extras". Le chef étoilé tire la sonnette d'alarme, interpellant Gérard Collomb : "Il devrait plutôt regarder les problèmes du Confluent avant que le quartier ne s'effondre."

Nicolas Lebec

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Le tribunal de commerce a fixé la cession de la Rue Le Bec au 28 août. Pour l'heure, plusieurs personnes seraient intéressées par le duplex du Confluent.

Le mercato culinaire de l'été

Larose Collomb © tim douet_0431 ()

Collomb et Larose

Il y a d'abord Joshua Suarez, dont le nom a été révélé par nos confrères du Progrès. Il serait prêt à mettre 10 millions d'euros – sans l'appui d'établissements financiers – pour acquérir à la fois les murs et le fonds de commerce. Problème : les murs appartiennent à la SCI des Salins, elle-même propriété à parts quasi égales de Voies navigables de France, de la Caisse des dépôts et consignations et du groupe de promotion immobilère Cardinal et son médiatique patron Jean-Christophe Larose, un proche du maire de Lyon.

Deuxième acheteur potentiel : Mathieu Viannay, deux-étoiles rue Royale et copropriétaire, aux côtés de Christophe Marguin et Frédéric Berthod, des brasseries 33 Cité et 33 TNP. Jean-Christophe Larose aurait appelé le chef pour tenter de le convaincre de reprendre l'aventure au Confluent.

Christophe Marguin

Christophe Marguin

Troisième piste : Olivier Ginon. Le patron de GL Events, groupe événementiel coté en Bourse, serait intéressé par le dossier. C'est, à Lyon, certainement l'un des rares entrepreneurs à pouvoir mettre sur la table les 5 millions d'euros nécessaires à la reprise du fonds de commerce. Il pourrait s'associer avec le groupe Bocuse, qui se tiendrait régulièrement informé de l'avancement du dossier.

Pour mémoire, en 2010, le groupe Bocuse avait ouvert le capital de ses brasseries – à hauteur de 4 millions d'euros – à la société d'investissement Naxicap Partners, filiale de Natixis Private Equity. Bémol, le dicton du directeur général bocusien, Hervé Fleury : "No parking, no business." À moins que le maire de Lyon ne réalise, comme c'est envisagé, de nouvelles places de parking et de nouveaux accès au cul-de-sac qu'est la Confluence.

Le maire de Lyon

"Le maire de Lyon entreprend beaucoup de choses, estime Nicolas Le Bec. Il devrait plutôt se focaliser sur le Confluent, inaccessible et fantôme en termes de signalisation." Dans une interview accordée à Lyon Capitale en janvier 2011 (lire ici), Nicolas Le Bec évoquait déjà les difficultés du Confluent : "Le Confluent, putain on le porte à bout de bras !"

Un an et demi plus tard, le discours n'a pas changé et s'est durci à l'égard du maire de Lyon : "Au lieu de jeter le discrédit sur moi et la Rue Le Bec dans la presse, via son dir'com Daclin, il devrait plutôt regarder les problèmes du Confluent avant que le quartier ne s'effondre. Collomb parle de Lisbonne, d'Ibiza ou de Buenos Aires en parlant du Confluent. J'ai travaillé dans la plupart de ces villes. Et franchement, on est à des années-lumière de ce qui se passe là-bas." En attendant la reprise de la Rue Le Bec, dont on imagine volontiers qu'elle sera le feuilleton de l'été, la mairie de Lyon active ses contacts pour trouver un repreneur, de préférence grand cuisinier, pour faire tourner le Confluent.

Rue Lebec barbecu 2 © Tim douet ()

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