Françoise, maman du rameur villeurbannais Franck Solforosi et Michèle, maman du gymnaste lyonnais Gaël Da Silva, ont accepté de se livrer à quelques jours du début des Jeux olympiques de Londres.
Des confidences rares. Deux mamans de sportifs lyonnais qui s’apprêtent à participer aux JO sont venues mi-juillet dans les locaux de Lyon Capitale afin de faire partager leur ressenti à l’aube d’une compétition planétaire suivie par des millions de téléspectateurs. Une occasion unique de mettre en avant des sports souffrant de la concurrence féroce du football. “J’ai accepté de parler afin de mettre en avant l’aviron, confie Françoise Solforosi, maman de Franck, licencié à l’Aviron union nautique de Lyon. On aimerait davantage de reconnaissance de la part des médias. Les rameurs ne sont pas professionnels et pourtant ils sont très investis dans leur sport.”
Même son de cloche pour Michèle Sarles, maman du gymnaste Gaël Da Silva. “C’est vraiment dommage qu’on ne parle pas plus de la gym. Lorsque l’on voit ce qui s’est passé à l’Euro de football. On valorise sans cesse des footballeurs qui n’adoptent pas une bonne attitude. Il est impensable de voir de tels comportements dans nos sports respectifs". Et de poursuivre : “Les gens ne peuvent pas s’imaginer l’investissement des athlètes. Ça demande beaucoup de sacrifices. C’est des heures, des mois d’entraînement.”
Françoise acquiesce. Elle ne sera pas présente cette année à Londres et s’en explique. Sans détour. “Avec mon mari, on s'est rendu à Pékin en 2008. On a été déçu de ne pas avoir pu assister à d'autres épreuves que l'aviron. Nous aurions aimé voir un match de basket, de la gym, ou une toute autre discipline mais ce n'était pas possible.” Et de rajouter : "On n’a pas pu également aller féliciter et embrasser notre fils." Cela ne l’empêchera pas de rester en contact avec son fils par téléphone ou Internet. Pour Michèle, ces jeux londoniens seront particuliers puisqu’elle a décidé de se rendre sur place. "Il y a deux ans, sans savoir si Gaël serait qualifié, on a commencé à faire des recherches pour trouver un logement sur place. Nous allons être une dizaine de la famille."
Des mamans attentionées
Françoise prévient toutefois Michèle : "C’est bien moins angoissant devant la télé”. Il faut dire que la maman de Franck Solforosi a tout connu avec son fils. Les exploits comme les défaites. Les moments de joie comme les moments de peine. “Après les jeux de Pékin, il était dans le fond, confie-t-elle. Avec son père, on était là pour positiver les choses. C’est notre rôle d’être présent lorsque ça va moins bien, même si ce n’est pas tous les jours évident". Michèle écoute attentivement et enchaîne : “Gaël est très famille. Il sait qu’il peut compter sur nous.” Malgré la volonté farouche de rester proche de leur enfant, les deux mamans ne souhaitent pas devenir trop envahissantes.
"Avec son père, on a jamais pratiqué l’aviron. On n’a pas l’oeil du professionnel. On est incompétent pour lui donner des conseils sur sa discipline. Et puis, ce n’est pas notre rôle mais celui des entraîneurs", explique Françoise. Comment voient-elles l’avenir de leur fils après sa carrière sportive ? "Il a plein d’idées, se réjouit Michèle. Même s’il n’est pas encore fixé, il pourra reprendre ses études pour trouver une fonction dans son sport en devenant entraîneur par exemple".
Pour Franck Solforosi, la donne est un peu différente puisqu’il est déjà kinésithérapeute à l’hôpital Privé de l'Est Lyonnais. “Il ne peut pas vivre de son sport donc il a déjà anticipé les choses", assure Françoise. Pour en revenir aux Jeux de Londres, quoi qu’il arrive, Franck Solforosi et Gaël Da Silva, pourront assurément compter sur leur maman.
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Une "maison" pour les mamans à Londres
Partenaire du Comité international olympique (CIO), le groupe P&G (Ariel, Pampers, Always…), mettra au service des mamans des sportifs et de leur famille, une "maison" qui leur sera réservée à Londres. Les mamans et les familles des athlètes pourront s'y réunir et s'y détendre, y déjeuner gracieusement, assister aux épreuves sportives dans des salons et avoir un libre accès Internet. "Pendant que les mamans et les familles des athlètes soutiennent leurs enfants à Londres, nous serons ici pour les accompagner de la manière que nous connaissons le mieux : en prenant soin d’elles dans notre salon de beauté, en nous chargeant de leur lessive... Après avoir tant donné, elles le méritent bien", explique Jean-Luc Chetrit directeur marketing et communication chez P&G.