La reprise des entraînements collectifs à l’ASVEL s’est faite dans la discrétion. Après une saison très décevante, terminée à la douzième place du championnat de Pro A, les Villeurbannais affichent un objectif raisonnable : une qualification pour les play-offs. Pour y parvenir, ils peuvent compter sur leur coach Pierre Vincent, récent vice-champion olympique avec l'équipe de France féminine aux JO de Londres.
Lyon Capitale : Vous revenez des JO de Londres avec le titre de vice-champion olympique. Revenir à l'ASVEL n'est pas trop dur ?
Pierre Vincent : Je suis revenu très fatigué de ces Jeux olympiques. Maintenant, c'est du passé. C'est beaucoup de stress pendant trois mois de travail au quotidien, avec un match tous les deux jours pendant la compétition. On n'a pas de repos. Mais je ne m'en plains pas. Et puis c'est plus facile de récupérer dans la victoire. J'espère réussir aussi bien avec l'ASVEL qu'avec les filles.
Quels sont vos objectifs pour cette année après une saison décevante ?
C'est un deuxième départ en quelque sorte. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'ASVEL n'a plus la place de ces dernières années. On n'a plus le lustre d'antan. Nous sommes une équipe de milieu de tableau, au niveau salarial, qui vise le haut du classement. L'année passée, on était raccord avec les moyens qu'on avait. On savait qu'on allait être dans le ventre mou du classement. Mais nous aurions pu figurer dans les huit premiers. Cette saison, ça ne change pas, on veut attendre les play-offs. On a un peu plus de chance d'y parvenir que l'an dernier.
Y a-t-il une différence entre diriger des filles et des garçons ?
Non, c'est exactement la même chose pour moi. J'ai juste besoin de comprendre qui sont mes joueurs. Ils doivent également savoir qui je suis. Je ne peux pas diriger quelqu'un que je ne comprends pas. C'est pour ça que Phil Goss est parti l'année dernière. Après, ici à l'ASVEL, on n'est plus exposé que les autres clubs. Ça sera difficile de redorer le blason.
Le recrutement de l'ASVEL est bouclé. Que vont vous apporter les nouvelles recrues ?
On a pris des joueurs qui aiment ce club comme Amara (Sy). Il y a aussi deux Américains au profil de shooters qui sont arrivés (Chace Stanback et Tim Abromaitis, ndlr). Après, on a deux attaquants naturels au poste de meneur avec Paccelis Morlende, arrivé cet été, et Paul Lacombe. Sans oublier le jeune Théo Léon qui doit être encadré. Notre base intérieur est également plus solide avec Tim (Abromaitis) et Georgi Joseph. C'est dommage d'avoir perdu Kim Tillie et Léo Westermann, qui sont d'excellents jeunes. Mais si on est trop juste au niveau du poste de meneur, il nous reste un peu d'argent pour se renforcer.