L’ex-plus grand flic de France était convoqué mardi 4 septembre après-midi devant le conseil de discipline de la police nationale à 15h. Le conseil a demandé la révocation du commissaire. Ses avocats espèrent encore obtenir le maintien de ses droits à la retraite. (Mis à jour le 5 septembre à 11h33).
Gabriel Versini et Yves Sauvayre, les deux avocats lyonnais du flic le plus célèbre de France, l'accompagnaient hier, mardi 4 septembre après-midi place Bauveau à Paris. Michel Neyret, ex-patron de la police judiciaire de Grenoble et de Lyon était en effet convoqué devant le conseil de discipline de la police nationale à 15h. Après l'avoir entendu notamment sur l’échange de fiches de police contre des cadeaux en nature de la part de malfrats du sud-Est, les membres de l’administration et du personnel de la Police nationale ont demandé la révocation du commissaire de la Police nationale. à propos de plusieurs manquements et fautes professionnelles présumées, comme l’échange de fiches de police contre des cadeaux en nature de la part de malfrats du sud-Est. Selon l'Agence France presse qui a révélé l'information hier soir, il s'agit de la sanction "la plus élevée possible" à l'encontre d'un fonctionnaire.
Michel Neyret mis en examen en octobre 2011 pour corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants est poursuivi également pour violation du secret professionnel. Il devait en répondre hier après-midi devant ses pairs ainsi qu’une brochette de responsables administratifs de la police nationale. Près d’un an après son arrestation, le 29 septembre 2011, et son placement à la prison de la Santé en région parisienne.
Michel Neyret, "incontestablement reconnu par ses pairs"
Remis en liberté depuis sous contrôle judiciaire dans le Nord, à Toul, le commissaire suspendu de ses fonctions perçoit depuis "le salaire de base d’un commissaire sans les primes" selon son avocat joint par Lyon Capitale. Le conseil disciplinaire a duré plusieurs heures hier. Sans surprise, il a décidé de radier le commissaire aux vues de l’épaisseur des fautes qui lui sont reprochées pénalement.
Me Sauvayre, son avocat, espérait hier au moins obtenir le maintien des droits à la retraite du commissaire mais le conseil ne s'est pas prononcé sur cette question hier selon l'AFP. "En amont de cette affaire, Michel Neyret a mené une carrière exemplaire qui l’a menée à être décoré de la légion d’honneur et à un certain nombre de promotions au sein de la police nationale. On ne peut pas tirer un trait ainsi sur des années de bons et loyaux services", estimait mardi matin Yves Sauvayre, selon lequel le parcours du policier "incontestablement reconnu par ses pairs" est "sa meilleure défense". Me Sauvayre qui estimait mardi matin que la décision du conseil aurait, une fois prise, "une résonance par rapport à la situation pénale" du commissaire dont le procès est attendu prochainement.
Le bureau des affaires disciplinaires du ministère de l'Intérieur prendra maintenant dans les prochains jours un arrêté de sanction pour confirmer ou non la sanction décidée par la juridiction administrative hier. Il sera notifié au probable futur ex-commissaire dans les prochains jours.
L’antienne de Neyret. 'Flic à l’ancienne' : voilà l’extrême onction appliquée à Neyret par une partie du gratin de la police judiciaire. Est-ce vraiment cela que la justice lui reproche ? N’y a-t-il pas une tendance à rajouter ce label, qui sent bon l’Audiard mis en son et en gestes par les Gabin et Ventura, sur une dérive délinquante de la pratique du métier ? C’est vrai que l’homme semble sympathique, convivial, choisissant même de rester à Lyon plutôt que de chercher les promotions lointaines, mais on peut justement se demander s’il n’avait pas intérêt à rester dans la capitale des Gaules pour faire fructifier son capital clandestin. Pour les vrais atouts de Lyon : http://pamphletaire.blogspot.fr/search/label/Lyon
Les limites doivent être claires, flic ou voyou. Neyret ne semblait plus connaitre les siennes.Pla