Festival Lumière 2012 : la grand-messe du cinéma

Lundi 15 octobre, à la halle Tony-Garnier, s’est ouvert la 4e édition du festival Lumière, qui rend hommage au so british réalisateur Ken Loach. Un événement qui prend chaque année plus d’importance, et s’affirme comme l’un des grands rendez-vous culturels lyonnais.

Une subvention énorme : un million d’euros de dotation du Grand Lyon. 33 salles de cinéma partenaires. 80 000 spectateurs attendus. Des dizaines d’acteurs, de réalisateurs et de professionnels du cinéma. Des master classes, des ciné-concerts, des films restaurés, des rétrospectives, des projections grand format : du 15 au 21 octobre, la ville des frères Lumière offre son festival de cinéma.

Thierry Frémaux, le directeur de l’institut Lumière a su convaincre Gérard Collomb en 2009. L’idée : un festival de cinéma pour tous, qui allie les films de patrimoine aux projections grand public. Des stars viennent présenter des films à des séances ouvertes au public, pendant que l’institut Lumière ouvre son incroyable cinémathèque et ses copies restaurées aux plus cinéphiles. Le pari était osé, mais il a su capter l’attention du public. Un succès dû en partie au carnet d’adresses de Thierry Frémaux qui, grâce à sa casquette de directeur artistique du festival de Cannes, a réussi à faire venir à Lyon de grands noms du cinéma.

Ainsi, après Clint Eastwood, Milos Forman et Gérard Depardieu, le prix Lumière sera remis cette année au réalisateur anglais Ken Loach. Et, après une séance d’ouverture réussie l’an passé avec l’équipe de The Artist en avant-première, la halle Tony-Garnier attendait 4 500 personnes pour la soirée de lancement le 15 octobre pour une ouverture sur L’Épouvantail de Jerry Schatzberg, présenté par l’acteur Guillaume Canet.

Jean Renoir, du rock et Steven Spielberg

La programmation de cette édition 2012 reste très éclectique, peut-être trop diront certains, qui la trouveront un peu dense. Le cinéma caustique et social de Ken Loach, les classiques de Jean Renoir ou Max Ophuls se mêleront à un documentaire sur l’histoire du cinéma et à un hommage à Alice Guy, la première femme cinéaste. On se souviendra de Dean Martin, du réalisateur italien Vittorio de Sica et des films de sabre japonais.

Une séance spéciale jeune public (mercredi 17 à 14h30 à la halle Tony-Garnier) avec E.T. l’extraterrestre de Steven Spielberg, en copie restaurée, croisera une version (très) longue d’Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (4h13, vendredi 19 à 19h15 au Pathé Bellecour). À moins que vous ne préfériez passer une nuit rock et cinéma avec 4 films dont les immanquables Spinal Tap et Walk The Line (vendredi 19 à la halle Tony-Garnier, petit-déj’ offert).

Côté stars, l’acteur américain Tim Roth (Pulp Fiction), le réalisateur danois Nicolas Winding Refn (Drive) ou encore l’actrice anglaise Jacqueline Bisset (Bullitt) viendront présenter des films ou animer des master classes. Le prix Lumière sera remis cette année au réalisateur Ken Loach, samedi 20 octobre, par M. Éric Cantona en personne, lors d’une séance spéciale de Looking for Eric.

TOUT le programme sur le site du festival.

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